"Maintenant, j'ai réalisé mon rêve"... déclaration de Ban Ki Moon. Ce diplomate Sud-Coréen, encore méconnu, est le nouveau secrétaire général de l'Organisation des Nations Unis. Il a pris son poste ce lundi, en remplacement de Kofi Annan, dans les bureaux du 38e étage du QG de l'Onu. Agé de 62 ans, cet ancien ministre des Affaires étrangères sud-coréen a été élu en octobre dernier. Soutenu par les Etats-Unis et la Chine, Ban Ki Moon est très populaire parmi ses collaborateurs. Certains affirment qu'il est difficile de trouver quelqu'un qui ne l'aime pas. Depuis son élection, il s'est montré plutôt discret sur les chantiers qu'il compte lancer. Il a promis de poursuivre les efforts de réforme visant à rendre l'organisation plus efficace et plus réactive. "Je prends des décisions tranchées quand c'est nécessaire", assure-t-il. Il a promis d'être un "homme d'action" dans ses nouvelles fonctions. Né en 1944 dans une famille d'agriculteurs, quelques mois avant la fin de l'occupation japonaise de la péninsule, Ban Ki Moon a rejoint le ministère des Affaires étrangères en 1970, après des études universitaires où il s'est spécialisé dans les relations internationales. Il est devenu ministre en janvier 2004. Il parle couramment anglais - il a décroché un master d'administration publique à Harvard - et a détenu plusieurs postes diplomatiques en lien direct avec les Nations unies. En 2001, il était chef de cabinet du président de l'Assemblée générale, son compatriote Han Seung-soo. Apparemment, il parle également le français et a de bonnes notions d'allemand et de japonais. Une chose est sûre, Ban Ki Moon devra s'attaquer dès le début de son mandat à des dossiers difficiles qui secouent le monde. L'arrivée de Ban Ki Moon entraine le départ du Ghanéen Kofi Annan, après deux mandats. L'ancien secrétaire de l'ONU s'était vu décerner le prix Nobel de la paix en 2001. C'est ensuite avec difficultés qu'il a continué à se battre pour la paix dans le monde, malgré le déclenchement en Irak d'une guerre à laquelle il s'opposait, de nouveaux scandales aux Nations Unies, une détérioration de ses relations avec l'administration du Président américain George W. Bush et des appels à la démission émanants, pour la plupart, de conservateurs américains.