Besson : "Je ne joue pas, je fais appliquer la loi"

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le ministre de l’Immigration a écarté mardi sur Europe 1 toutes les critiques autour de la reconduite d’Afghans dans leur pays.

"On doit entrer légalement en France. Si on s’estime persécuté ou en danger, il y a une procédure qui s’appelle le droit d’asile. On peut demander le statut de réfugié qui est très généreusement accordé en France", a expliqué Eric Besson, mardi sur Europe 1. Une manière pour le ministre de l’Immigration de répondre aux critiques nombreuses sur la reconduite dans leur pays d’Afghans en situation irrégulière en France.

"Je ne joue pas, je n’esquive rien, je fais appliquer la loi (…) J’essaie d’être un Républicain qui applique avec fermeté et justice la loi française", a insisté Eric Besson. Il a défendu au passage une "pratique européenne". "La France ne saurait être la seule à ne jamais reconduire dans leur pays d’origine des Afghans", a pointé le ministre de l’Immigration.

Découvrez en vidéo l'interview d'Eric Besson sur Europe 1 avec Patrick Cohen et Claude Askolovitch :

A propos de l’Afghanistan, Eric Besson a rejeté l’idée d’une "guerre civile". Il a préféré parler d’"une guérilla de rebelles contre le gouvernement démocratique en place". Le ministre de l’Immigration a d’ailleurs assuré que "beaucoup d’Afghans ne demandent pas le statut de réfugié politique et ne prétendent pas être en danger. Ils veulent passer en Angleterre parce qu’ils en ont assez de vivre en Afghanistan".

Eric Besson a malgré tout fait état de quelques doutes personnels. "Est-ce que ça me fait plaisir ? La réponse est non. Est-ce que ça me crée des tourments, des interrogations ? La réponse est oui. Bien sûr que j’y pense tout le temps", a-t-il ajouté. Mais à l’attention de Bernard Kouchner, le ministre des Affaires étrangères qui avait pris ses distances quelques heures plus tôt, Eric Besson a lancé, s’appuyant sur le soutien de Nicolas Sarkozy et de François Fillon : "Je crois qu’il a compris que la France continuerait à faire des retours forcés".

> Un charter en partance pour l'Afghanistan

> L'ambassade d'Afghanistan dit "non"