Besancenot veut "fragiliser la politique de Sarkozy"

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le porte-parole du NPA a appelé, vendredi, à une unité plus affirmée de la "gauche sociale et politique" contre le gouvernement.

"On ne peut pas imaginer empêcher un second mandat de Sarkozy en 2012 si on ne commence pas à fragiliser sa politique dès aujourd'hui", a affirmé Olivier Besancenot, vendredi, sur Europe 1. "Nous avons besoin que la gauche sociale et politique s'unisse, comme ce fut le cas contre le CPE", a-t-il expliqué. "C'est de ce type de victoire dont nous avons besoin", a-t-il ajouté, annoncant qu'une mobilisation contre la privatisation de La Poste devrait avoir lieu le 3 octobre.

Olivier Besancenot a par ailleurs précisé la réflexion en cours pour organiser une alliance entre le NPA, Lutte Ouvrière, le Parti communiste et le Parti de gauche dans le cadre des élections régionales. "Ça n'avait pas abouti pour les européennes, car nous voulions quelque chose de durable", a-t-il expliqué. Désireux de se démarquer de "la mouture inédite du centre-gauche" que forment, selon lui, "le PS, le MoDem et Europe Écologie", il a exprimé son souhait de voir naître "une autre dynamique".

Sur la question de la multiplication du recours à la menace dans les conflits sociaux, le porte-parole du NPA a apporté son soutien aux salariés, "quelque soit leur forme d'action". Il a, cependant, précisé être "pour que les mobilisations ne soient pas simplement radicales, mais aussi unitaires, car sinon la radicalité peut aboutir au pire". Insistant sur la nécessité d'établir "un mouvement de convergence de tous ces salariés qui résistent aux licenciements", il a appelé à l'organisation d'une "marche des salariés licenciés".

Interrogé sur le succès d'Europe Écologie, Olivier Besancenot a explicité les désaccords opposant les deux partis. "On parle aussi d'écologie, mais pas de la même façon, nous sommes favorable à un équilibre entre les questions environnementales et sociales", a-t-il expliqué. "Nous étions par exemple opposés à la taxe carbone, car ce sont les plus pauvres qui vont payer le prix fort de la dégradation écologique. Daniel Cohn-Bendit est pour la libéralisation du service public de l'énergie, moi je suis contre", a-t-il affirmé.