Bernard Thibault : "Il faut des sanctions"

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Le secrétaire général de la CGT veut notamment punir les restaurateurs qui ne répercutent pas la baisse de la TVA.

Bernard Thibault a appelé mercredi le gouvernement à durcir le ton vis-à vis des restaurateurs. Le secrétaire général de la CGT, interrogé sur Europe 1, estime que dans certains cas, "Il faut des sanctions" pour ceux qui ne répercutent pas la récente baisse de la TVA à 5,5%. Mais le leader syndical y voit aussi une faute du gouvernement. "Si la puissance publique ne demande pas la moindre des contreparties, il ne faut pas s’étonner que certains s’efforcent de s’exonérer de leurs obligations."

Les restaurateurs ne sont pas les seuls à être dans la ligne de mire de Bernard Thibault. "Samedi, nous avons une mobilisation pour mettre en avant le droit des femmes. (…) Le droit est clair : Il ne doit pas y avoir de discrimination dans les rémunérations en fonction du sexe des salariés. Aujourd’hui, c’est encore trop le cas. Il ne faut plus hésiter de parler de sanctions à l’encontre des entreprises."

Si le secrétaire général a refusé de s’exprimer spécifiquement sur les polémiques actuelles autour du procès Clearstream, de Frédéric Mitterrand ou de Jean Sarkozy, il a tout de même regretté que tout cela rende "la perception que les gens ont de la politique comme de plus en plus nauséabonde. Et pendant qu’on a ce genre de rubriques, on ne parle pas des sujets qui sont à mon sens beaucoup plus importants."

Bernard Thibault s’est également prononcé contre l’imposition des indemnités journalières pour les accidentés du travail ou l’exonération de la taxe professionnelle, deux projets actuellement en projet. Mais, déplore-t-il, "Nous ne sommes pas entendus par le gouvernement, par le chef de l’Etat."

Retrouvez l'intégralité de l'interview de Bernard Thibault :