Bayrou veut "dire la vérité aux Français"

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G.V. avec agences , modifié à
Le président du MoDem réunissait samedi ses troupes en conseil national.

Après plusieurs semaines de discrétion médiatique, François Bayrou est revenu samedi sur le devant de la scène samedi lors conseil national du MoDem. L’occasion pour son président d’exposer sa vision de la France à moins d’un an de l’élection présidentielle. "Dire la vérité aux Français" sera le meilleur atout des centristes, a estimé le député du Béarn.

Le président du MoDem s'exprimait en clôture de la première réunion des nouveaux membres du "parlement" de son parti, renouvelé en juin avec 50% de nouveaux élus. François Bayrou a profité de cette tribune pour tenir un discours de politique générale et souligner sa différence.

"Le choix politique qui est le nôtre, c'est de dire la vérité aux Français parce que seule la vérité est mobilisatrice et peut permettre le redressement. Partir de la vérité pour arriver à la volonté politique, c'est notre maxime, c'est notre choix", a-t-il martelé.

"La vérité" contre les "annonces multiples" du gouvernement

Le chef de file du MoDem a dénoncé à cette occasion le décalage entre les annonces du gouvernement et la réalité. "Pour la troisième fois depuis le début de l'année, la France a battu en mai le record de tous les temps de son déficit du commerce extérieur" avec "15 milliards sur les deux derniers mois", a souligné François Bayrou en parlant d'une "hémorragie".

"Et le gouvernement nous dit: la crise est derrière nous, la reprise est là, la croissance est repartie... tout le monde sait que ce n'est pas vrai", a-t-il dénoncé. Puis il a mis l'accent sur le rapport de la Cour des comptes, consacré à la sécurité. "Les résultats ne sont pas à la hauteur des annonces multiples proclamées" par "un gouvernement qui avait mis ce chapitre au premier rang de ses urgences", a-t-il fustigé.

Bayrou rappelle à Borloo son passé gouvernemental

S'agissant de Jean-Louis Borloo et ses amis de la Confédération centriste, François Bayrou a réaffirmé qu'il ne souhaitait pas, lui, "appartenir à la majorité en place". "Ils ont été des responsables de premier plan du gouvernement, des ministres, numéro deux du gouvernement, et ils suppliaient qu'on veuille bien les nommer à des postes plus importants", a-t-il ajouté.

Et l’élu du Béarn de poursuivre : "ils n'ont pas de contradiction avec la politique de Nicolas Sarkozy, ils ont l'amertume de ne pas avoir été choisis. (…) L'élection présidentielle, c'est l'élection des gens cohérents car on ne confie le pays qu'à des gens qui ont su garder le cap".