Bayrou prône un "gouvernement d'union nationale"

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Administrator User , modifié à
Désormais crédité de 16% à 17% d'intentions de vote dans les sondages, François Bayrou, en déplacement mardi à Dijon, s'est réjoui de la perspective d'une élection présidentielle "ouverte", prélude à une "nouvelle époque". Pourfendeur du clivage droite-gauche, le candidat UDF a poursuivi son idée d'un "gouvernement d'union nationale" impliquant des "républicains" de tous bords. François Bayrou va présenter vendredi en conférence de presse le volet économique de son programme.

"C'est la première fois depuis longtemps qu'on a une élection ouverte. C'est la première fois depuis très longtemps qu'une élection va permettre de commencer une nouvelle époque ; les Français ne veulent plus du système de l'époque précédente", a déclaré François Bayrou en visitant un centre de formation des apprentis (CFA) à Longvic, dans la banlieue de Dijon. "Si vous n'avez que Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, ce n'est que la poursuite de la même guerre avec des visages différents. Ils émettent exactement les mêmes critiques (envers l'autre camp) que depuis des années. Il n'y a rien qui change", a ajouté le candidat centriste. "Moi je leur dis : c'est votre guerre qui est démodée, qui est préhistorique", a insisté le leader centriste. "On a besoin aujourd'hui de travailler ensemble, que vous soyez socialiste ou UMP, vous avez les mêmes problèmes que nous. Résolvons-les ensemble. Il y a enfin une démarche politique de compréhension au sens étymologique du mot", a-t-il dit. Selon les derniers sondages, François Bayrou est crédité de 16 à 17% des intentions de vote au premier tour de la présidentielle. A la question de savoir si son score risquait d'inquiéter le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy, François Bayrou a répondu : "Je comprends très bien qu'il s'inquiète mais ce n'est pas ma montée dans les sondages mais la montée des Français qui ont décidé de me soutenir, de se rassembler pour changer la politique". "Il (Sarkozy) peut tendre mille traquenards, ça ne changera rien car les Français, profondément, ont décidé que ça ne serait, après l'élection, pas comme avant", a-t-il insisté. Pourfendeur du clivage droite-gauche, François Bayrou défend l'idée d'un gouvernement d'union nationale impliquant des "républicains" de tous bords."Je ne vais pas uniquement travailler avec ceux qui pensent comme moi", a-t-il dit en Côte d'Or. "Je suis prêt à confier des responsabilités importantes à des gens qui n'ont pas la même étiquette que moi et qui ne sont même pas d'accord avec moi sur tous les sujets". François Bayrou, dont le nouveau livre "le projet espoir" doit sortir à la fin du mois, a aussi tenu mardi soir un meeting devant près de 2.000 personnes au palais des Congrès de Dijon sur le thème de l'éducation, qu'il a qualifiée de "priorité absolue" de son projet présidentiel. La candidat centriste a critiqué la volonté de ses principaux concurrents de réformer la carte scolaire, qu'il a qualifiée d'"obligation de service public". "Je suis désespéré quand je vois comment on fait de l'école, et en premier lieu des enseignants, les boucs émissaires de tous les échecs de la société française", a affirmé l'ancien ministre de l'Education nationale. Il a aussi attaqué le ministre UDF de l'Education nationale, Gilles de Robien. Il lui a reproché d'avoir supprimé les heures de décharge des enseignants.