Bayrou met PS et UMP dans le même sac

François Bayrou a retrouvé samedi ses terres béarnaises lors d'une réunion publique qui s'est terminée autour d'une "garburade", un déjeuner couleur locale.
François Bayrou a retrouvé samedi ses terres béarnaises lors d'une réunion publique qui s'est terminée autour d'une "garburade", un déjeuner couleur locale. © Reuters
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avec agences , modifié à
Le centriste est entré en campagne samedi, à Pau, en attaquant les deux partis sur les "affaires".

Trois jours après l'officialisation à Paris de sa troisième candidature à l'Elysée, François Bayrou est entré en campagne samedi à Pau, au coeur de son fief béarnais. Entré dans la grande salle de réception la Section paloise de rugby, aux bras de son épouse Elisabeth, un peu intimidée par la cohue des journalistes, François Bayrou a gagné la tribune au son d'une banda et sous les cris de près d'un millier de supporters, venus de tous les départements du sud-ouest, scandant : "François président". 

Le centriste s'est exprimé dans un long discours d'une heure vingt reprenant l'ensemble de ses thèmes de campagne. Mais c'est sur le registre purement politique que l'ancien ministre de l'Education s'est montré le plus véhément, s'en prenant au PS et à l'UMP sur le thème de la moralité publique.

Garant de "l'impartialité de l'Etat"

Le centriste s'est ainsi posé en garant de "l'impartialité de l'Etat" face aux affaires du PS et de l'UMP. François Bayrou a dénoncé "le spectacle que donne le PS aujourd'hui, du haut en bas de l'échelle, de la fédération de l'Hérault à celle des Bouches-du-Rhône en passant par celle du Pas-de-Calais, avec de terrible accusations de corruption dans tous les sens". "Il n'est pas sain qu'un seul parti ayant de tels usages et de telles moeurs prétende monopoliser l'intégralité du pouvoir en France", a-t-il fustigé.

Le président du MoDem n'a pas non plus épargné l'UMP. "Et, de l'autre côté, quand on voit l'arbitraire qui s'est installé au coeur de l'Etat, les affaires qui se succèdent, l'intimité avec les milieux d'affaires, la protection des privilèges institués en règle, on se dit qu'il n'est pas possible de leur donner, en avril et mai, quitus de ce qu'ils ont fait depuis cinq ans", a-t-il lancé.

"Ce qui nécessaire, indispensable, c'est que le peuple français, les anonymes autant que les engagés, imposent à cet univers partisan le changement", a-t-il lancé. "Cela ne pourra se faire que par un changement au sommet de l'Etat républicain en France, au centre de l'Etat. Il faut restaurer l'Etat dans son impartialité, la démocratie dans ses principes, chasser, éradiquer les affaires du coeur de l'Etat", a conclu François Bayrou.

 Bayrou se ressource sur ses terres

C'est au coeur du pays béarnais, où il est né, vit et a fait ses premières armes politiques, que le centriste avait donc choisi d'organiser son premier meeting de campagne. "C'était important que je montre à tous mes amis des Pyrénées que c'était ici qu'étaient à la fois mes racines et les raisons de mon combat", a résumé le leader centriste à son arrivée.

Entré dans la grande salle de réception du club aux bras de son épouse Elisabeth, un peu intimidée par la cohue des journalistes, François Bayrou a gagné la tribune au son d'une banda et sous les cris de près d'un millier de supporters, venus de tous les départements du sud-ouest, scandant : "François président".