Bayrou : "Tapie vendrait du sable aux touaregs"

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Le leader du Modem était l'invité de "PolitiqueS".

Fraude fiscale et affaire Tapie : deux invités pour deux grandes actualités. Cette semaine, Bernard Cazeneuve, ministre du Budget et François Bayrou, président du Modem, étaient les invités de la dernière émission "PolitiqueS" de la saison présentée par Serge Moati, sur LCP, en partenariat avec Europe 1 et Dailymotion.

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La fraude fiscale, entre "50 à 70 milliards d'euros par an". Ne voulant pas confirmer le chiffre de 5.000 évadés fiscaux qui se seraient manifestés auprès de Bercy pour régulariser leur situation, Bernard Cazeneuve (photo) assure tout de même que "beaucoup de contribuables se sont déjà rapprochés de Bercy". Mais il nie l'existence d'un "service spécifique". Les contribuables concernés sont pris en charge "par un service de droit commun", affirme-t-il. Il estime par ailleurs que la fraude fiscale coûte à la France entre "50 à 70 milliards d'euros par an" et que "la loi en discussion au parlement est une loi très dure".

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Concernant les derniers rebondissements de l'affaire Tapie, Bernard Cazeneuve s'est montré ferme :"Tout ce que je peux dire c'est que l’État est déterminé à faire prévaloir ses intérêts sans concession. (...) l'État est légitime à défendre ses intérêts, il n'a pas à le faire avec la main qui tremble".

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"La plus grande victoire de Tapie est d'avoir fait croire qu'il avait été floué". Le président du Modem François Bayrou, quant à lui, assure avoir eu des soupçons "dès la première demie heure" à propos de cet arbitrage Tapie aujourd'hui contesté. "Ce n'est pas contre Bernard Tapie que j'en ai, mais contre l'Etat qui a organisé un détournement contre lui même", dit-il. Pourquoi l'Etat aurait-il organisé un tel "détournement", demande Serge Moati. "Un croisement d'intérêts entre responsables de l'Etat et Bernard Tapie", répond l'ancien candidat à la présidentielle. "La plus grande victoire de Tapie est d'avoir fait croire qu'il avait été floué (...) Bernard Tapie vendrait du sable aux touaregs".

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"Le génie de Tapie, c'est d'avoir une connivence ouverte" (avec la gauche et avec la droite, ndlr), continue François Bayrou. Enfin, à propos du maintien de Stéphane Richard, ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, à la tête d'Orange, François Bayrou estime que "c'est une position très difficile à tenir".