Barrages EDF : des fuites sur des fissures

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Administrator User , modifié à
Electricité de France annonce avoir engagé un programme de 500 millions d'euros sur la période 2007-2011 pour la maintenance des barrages hydro-électriques alors qu'une polémique vient d'éclater sur la sécurité de ces ouvrages. Le magazine Capital, citant un rapport interne confidentiel, assure dans son numéro de mars que plus de 200 des 450 barrages exploités par l'électricien seraient dangereux.

Fissures, fuites, déformations, risques de rupture. Le magazine Capital, citant un rapport interne confidentiel, affirme dans son édition du mois de mars que plus de 200 des 450 barrages exploités par EDF seraient dangereux. Parmi les ouvrages présentant des risques, sont cités celui de Mauzac en Dordogne, de Noyer-Chut, de Fond-de-France et de Bournillon en Isère ou encore celui de Viclaire en Savoie. Electricité de France s'est refusé à confirmer les conclusions du "rapport confidentiel", cité par nos confrères, mais confirme qu'un programme baptisé "Super Hydrau" de 500 millions d'euros allait être engagé sur la période 2007-2011 pour la maintenance des barrages hydro-électriques. "Cette décision du président d'EDF a d'ailleurs été inscrite au Plan moyen terme des investissements du groupe", précise l'électricien français. EDF explique que les barrages sont conçus pour une durée de vie qui dépasse le siècle et que l'âge moyen de ses centrales hydro-électriques est de 50 ans. Il fait état d'un contrôle systématique des ouvrages et souligne que les grands ouvrages sont inspectés par les services du ministère de l'Industrie. "Il est vrai que les installations sont davantage sollicités que par le passé, en particulier pour faire face aux pics de consommation", ajoute EDF en précisant que lors de la panne du 4 novembre dernier en Europe la mobilisation de 5.000 MW de production hydraulique avait permis de ré-alimenter très rapidement les foyers concernés. De son côté, le réseau "Sortir du nucléaire" juge urgent d'annuler la construction d'une centrale nucléaire EPR à Flamanville afin de récupérer les 3,3 milliards engagés pour les affecter à la sécurisation des barrages.