Baptême du feu diplomatique pour Hollande

François Hollande a vécu son baptême du feu diplomatique pendant quatre jours.
François Hollande a vécu son baptême du feu diplomatique pendant quatre jours. © REUTERS
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avec Camille Langlade , modifié à
Au G8 puis au sommet de l'Otan, le nouveau président français a affiché sa confiance.

François Hollande a vécu sa première séquence forte sur la scène internationale. Après quatre jours passés sur le sol américain pour participer au sommet du G8 et au sommet de l'Otan, le président est rentré en France mardi matin.

Le ton de François Hollande a varié pendant ce long week-end. Il a commencé par afficher sa confiance, n'hésitant pas à plaisanter avec Barack Obama devant les photographes. Le nouveau président estime qu'il n'a rien à apprendre : "je ne pensais pas avoir à passer devant un jury, ni même avoir à donner des preuves particulières".

Accusé de "marcher sur l'eau"

Pour lui, les points positifs se sont enchaînés, avec notamment la convergence sur le thème de la croissance au G8. A Chicago, au sommet de l'Otan, l'annonce du retrait d'Afghanistan n'a finalement pas fait de vagues.

Si l'autosatisfaction prédomine dans le camp présidentiel, la droite, elle, s'est montrée très critique. "C'est à peine si Hollande ne marche pas sur l'eau", fustige l'ancien ministre Pierre Lellouche dans Le Parisien, estimant que "tout le monde se pâme devant lui". 

Un coup de pouce d'Obama

Un début de polémique aussitôt balayé par l'intéressé. "Sur le fait que je marche sur l'eau, je crois que je n'ai pas encore essayé mais il y a peu de risque que je m'y engage", a lancé François Hollande, ajoutant : "je pense que nous devons rester conscients des réalités et ne pas répondre à des polémiques venant de notre pays".

Pour son dernier jour loin du sol français, le président a légèrement changé de ton, reconnaissant pour la première fois un coup de pouce de la part du président-candidat Barack Obama. "Il y avait une coïncidence heureuse entre nous qui venons d'arriver et lui qui voudrait rester", a-t-il jugé.

Un "sans faute" pour Fabius

Pour son ministre des Affaire étrangères, Laurent Fabius, le président a fait un "sans faute". "Il y a l'impression qui, évidemment, a été bonne, et puis les résultats, je pense qu'ils seront bons aussi".

Mardi et mercredi, François Hollande sera en France, mais dès mercredi soir, après son deuxième conseil des ministres, il s'envolera pour Bruxelles, pour un nouveau rendez-vous international : un dîner avec la chancelière allemande Angela Merkel.