Aubry et Royal réunies à Poitiers

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avec agences et Cyril Graziani , modifié à
Les deux ténors socialistes ont affiché mardi l’unité du parti, mettant fin à une vieille rivalité.

Ségolène Royal et Martine Aubry, qui pourraient être rivales à la primaire PS, ont présenté ensemble mardi à Poitiers le projet du parti pour 2012 en affichant le "rassemblement" des socialistes. Une unité de projet mais aussi d’opposition à François Hollande ?

Rassembler autour du projet

"Socialistes rassemblés", défense "ensemble du projet", "tous unis pour les Français"… Telles sont les expressions qu’ont entonnées de concert Martine Aubry et Ségolène Royal en préambule à leurs discours devant un peu plus de 1.000 militants et sympathisants.

Bourses régionales pour la création de micro-entreprises, sécurité sociale professionnelle, croissance verte... Ségolène Royal a fait valoir ses réalisations locales, estimant que sa région était "le laboratoire d'une alternative crédible". "C'est possible dans la région, ce doit être possible dans le projet national", a-t-elle lancé.

Politique fiscale, création d'une grande banque publique d'investissement, vraie politique agricole, accès à l'éducation, la Première secrétaire a elle balayé les principales propositions du parti, assurant qu'il fallait "redresser la France".

Royal et Aubry en bons termes

Martine Aubry et Ségolène Royal ont multiplié les amabilités, la présidente de Poitou-Charentes voulant "saluer Martine et lui dire tout le plaisir que nous avons à l'accueillir ici", la Première secrétaire l'assurant également "du plaisir" qu'elle avait "d'être ici".

"Leur relation est banalisée depuis une grosse année", a commenté l'entourage de Martine Aubry. Au Congrès de Reims en novembre 2008, elles s'étaient pourtant affrontées pour la direction du parti.

Hollande de plus en plus à part

C'est pendant cette réunion publique que Laurent Fabius a apporté, sur TF1, son soutien à Martine Aubry, estimant qu'elle avait "les meilleures qualités pour être candidate socialiste à la présidentielle".

Ce nouveau soutien a fait ressurgir la thèse d’un "TSH" - pour "Tout sauf Hollande" : un front socialiste contre l’actuel nouveau favori des sondages. "Je suis contente, on verra ça plus tard", a réagi dans la soirée, brièvement, Martine Aubry.