Arnaud Montebourg pense déjà à… 2022

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Antonin André et Louis Hausalter
RETOUR - L'ancien ministre de l'Economie, dont l'ambition présidentielle est intacte, fait sa rentrée politique ce week-end.

Ejecté du gouvernement fin août, après des déclarations contradictoires avec la ligne économique du gouvernement, Arnaud Montebourg était parti prendre des vacances en Californie. Mais l'ancien ministre de l'Economie revient ce week-end dans l'arène médiatique. Il sera à Laudun-l'Ardoise, dans le Gard, pour l'université d'automne de son mouvement, Des idées et des rêves. Un nouveau départ pour celui dont l'ambition présidentielle reste intacte, mais qui estime que la gauche n'a plus tellement de chances pour 2017.

Un discours pas (trop) agressif. Dans le discours qu'il prononcera dimanche, Arnaud Montebourg va revenir sur les conditions de son départ du gouvernement, mais sans outrance. "Il ne distribuera pas de taquet à Hollande ou à Valls", prédit l'un de ses proches. Même si "avec Arnaud, ce n'est jamais soft", ajoute cet ami.

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Création d'une start-up. Et après ? Arnaud Montebourg n'a aucune intention de disparaître des écrans radars de la vie politique. Mais celui qui n'est plus que conseiller général de Saône-et-Loire pense d'abord à gagner sa vie. Il travaille sur la création d'une start-up spécialisée dans l'imagerie médicale en 3D, un projet pour lequel il a trouvé des partenaires financiers.

Il se prépare pour… 2022. Sur le plan strictement politique, la suite s'annonce plus compliquée. Même si une vingtaine de parlementaires socialistes et 300 militants sont annoncés à Lundun, Arnaud Montebourg n'a en effet ni courant structuré au sein du PS, ni mandat national. Dépourvu de tribune, l'ancien ministre travaille à une stratégie de long terme. De toute façon, comme le confie l'un de ses proches, "il considère que 2017 est déjà perdu pour la gauche. Son échéance reste la présidentielle de 2022".