Alstom : 36 élus de l'opposition réclament une commission d'enquête

  • Copié
avec AFP
Des députés s'interrogent sur "la situation réelle du groupe", qui "n'est pas au bord du précipice", selon aux.

L'INFO. Mais pourquoi donc Alstom veut se séparer de sa branche énergie ? Cette question, 36 députés de l'opposition aimeraient bien en connaitre la réponde. Ils ont donc demandé lundi la constitution d'une commission d'enquête parlementaire sur "la cession par le groupe industriel Alstom de son pôle énergie à un groupe étranger". "Il convient de s'interroger sur la situation réelle du groupe", écrivent dans leur exposé des motifs les auteurs de cette demande, dont Laurent Wauquiez, Henri Guaino, Lionel Tardy et David Douillet (UMP), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) et Jean Lassalle (MoDem).

Alstom "n'est pas au bord du précipice". Si les signataires s'interrogent, c'est parce qu'Alstom "n'est pas au bord du précipice : son carnet de commandes, même en baisse de 12% sur l'exercice 2013-2014, est bien rempli, il reste à un niveau solide, de l'ordre de 50 milliards d'euros pour les deux ans à venir". Et donc "le démantèlement du géant industriel français ne peut laisser indifférent l'Etat car il participe au processus de désindustrialisation de notre pays, qui met en jeu l'emploi et des secteurs clés de son avenir. Dans ces conditions, il importe de créer une commission d'enquête sur les raisons de fond qui poussent Alstom à se séparer de sa branche énergie dans le contexte mondialisé actuel", écrivent-ils.

La constitution d'une telle commission d'enquête devra toutefois recueillir l'assentiment de la majorité socialiste de l'Assemblée. En effet, même si les signataires convainquent l'UMP de relayer leur demande, le groupe principal de l'opposition a déjà usé de son droit à une commission d'enquête par an, avec celle constituée sur "l'exil des forces vives" de France.

sujet

SOUPÇONS DE CONFLIT D’INTÉRÊTS - Alstom et General Electric : une affaire de famille ?

AVERTISSEMENT - Rachat d'Alstom : l'Etat brandit un droit de veto

REACTION - Alstom : GE va poursuivre ses "discussion constructives" avec le gouvernement

REACTION - Alstom : Bruxelles se méfie du décret

INTERVIEW E1 - Décret Alstom : "on ne peut pas laisser dépecer nos entreprises", dit Valls