Affaire Falletti : Taubira dans le viseur de l'opposition

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RÉACTIONS - Jean-François Copé a dénoncé "un scandale d'Etat" à propos de l'éviction supposée du procureur général de Paris.

Le contexte. La lecture du Canard enchaîné de cette semaine n’a pas dû faire plaisir à Christiane Taubira. L’hebdomadaire satirique assure en effet que la ministre de la Justice a convoqué le procureur général de Paris pour lui demander de démissionner de ses fonctions. Motif avancé pour expliquer cette décision : François Falletti ne serait pas assez proche politiquement de Christiane Taubira. Mercredi, Jean-François Copé a estimé sur France 3 qu’il s’agit "un scandale d’Etat".

Un entretien "tout à fait classique". Interrogée mercredi au sein de l’hémicycle par le député UMP Georges Fenech lors de la séance des questions au gouvernement, Christiane Taubira  a assuré François Falletti "a été invité à cet entretien, qui est tout à fait classique, par la direction de mon cabinet". Le magistrat a mis "huit jours" pour faire part à la ministre, par un courrier, "de son interprétation" de cet entretien, a expliqué la garde des Sceaux, ajoutant qu'elle avait découvert ces critiques dans la presse avant même d'en prendre connaissance par cette lettre. "S'il y a une question sur les méthodes, ce ne sont certainement pas sur les miennes", a rétorqué Christiane Taubira.

"Un procès d’intention indigne". Pour le patron de l’UMP, "très choqué", la volonté présumée de la ministre d’écarter un magistrat nommé par Nicolas Sarkozy est "un procès d’intention indigne." "Voilà que la gauche, qui nous a donné tellement de leçons de morale, est en train de mettre en oeuvre des pratiques que jamais je n'aurais imaginé qu'on puisse voir en cette période où l'heure est à l'équité, à la transparence, à la rigueur morale", a-t-il dit. "Voilà que la Chancellerie, pour des raisons politiques, est en train d'engager la mutation d'un des plus hauts magistrats de notre pays", a-t-il affirmé.

Un peu plus tôt dans la journée, Christian Jacob, proche du patron de l’UMP et chef de file des élus UMP à l’Assemblée nationale, avait quant à lui estimé que "si tout cela est confirmé, je ne vois pas comment le président et le Premier ministre peuvent garder la ministre de la Justice au gouvernement".

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