60% des Français ne veulent pas de Jean Sarkozy à la Défense

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Même à droite, l’éventuelle nomination du fils du président à la tête de l’Epad est perçue majoritairement comme "une mauvaise chose".

La probable arrivée de Jean Sarkozy, 23 ans, à la tête de l'Etablissement public d'aménagement de la Défense (Epad) est "plutôt une mauvaise chose" pour près de deux Français sur trois (64%), affirme un sondage CSA publié vendredi par Le Parisien, qui se penche sur le "malaise" des sympathisants de droite "déboussolés" par les récentes polémiques qui ont agité la majorité.

Cette hostilité n'est pas cantonnée à gauche : 51% des sympathisants de droite sont opposés à l'éventuelle arrivée du fils cadet du chef de l'Etat , conseiller général des Hauts-de-Seine et étudiant en deuxième année de droit, à la tête de l'établissement chargé de l'aménagement du premier quartier d'affaires d'Europe.

Dans une interview publiée ce vendredi par Le Figaro, Nicolas Sarkozy estime pourtant que son fils a le droit de viser ce poste et qu'il n'y a en la matière aucune forme de népotisme : "A travers cette polémique, qui est visé ? Ce n'est pas mon fils. C'est moi [...]. Y a-t-il un âge pour être compétent ? Je souhaite le rajeunissement de nos élites politiques qui ont bien vieilli."

Au-delà de ce dossier, ce sondage montre, selon Le Parisien, que plusieurs mesures portées par le chef de l'Etat sont peu au goût des sympathisants de droite. Ainsi, l'idée de la cagnotte pour lutter contre l'absentéisme scolaire est désapprouvée par 69% des sympathisants de droite (67% des Français). La taxe carbone est considérée comme une "mauvaise chose" pour 52% d'entre eux (59% des Français).

En revanche, 62% des électeurs de droite approuvent le soutien affiché par Nicolas Sarkozy à son ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand. Ce chiffre tombe à 40% pour l'ensemble des sondés. L'extension du Revenu de solidarité active (RSA) aux moins de 25 ans est soutenue elle par 71% des sympathisants de droite (le chiffre est identique pour l'ensemble des sondés), l'ouverture à gauche saluée par 77% (63%) et la fermeture de la "jungle" de Calais accueillie favorablement par 66% (42%).