21 avril bis ? Un risque pour les petits partis

Les "petits partis" de gauche tentent de trouver une alternative à l'éparpillement de leux voix en 2012.
Les "petits partis" de gauche tentent de trouver une alternative à l'éparpillement de leux voix en 2012.
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avec Camille Langlade , modifié à
Ils sont tiraillés entre offrir une alternative en 2012 et risquer d'éparpiller des voix.

Le scénario d'un "21 avril", comme lors de la présidentielle de 2002 où la gauche avait été absente du second tour, peut-il se reproduire en 2012 ? La question se pose à l'occasion de la journée anniversaire et alors que les candidats potentiels se multiplient. Dans ce contexte, certains "petits" partis n'éludent plus la question d'un retrait de leur candidat. Sans en faire toutefois une solution miracle.

Le rendez-vous est fixé en "janvier-février" 2012

Chez Europe Ecologie les Verts, personne ne minimise la menace "Marine le Pen", 10 ans après la qualification de son père au second tour de la présidentielle. Et le retrait du candidat écologiste avant le premier tour est ouvertement envisagé. Un mot d'ordre : la responsabilité.

Pour Yannick Jadot, directeur de campagne d'Eva Joly, le rendez-vous est fixé en "janvier-février" 2012. "On aura à ce moment-là une discussion avec les partenaires d'une majorité alternative à celle de Nicolas Sarkozy", explique-t-il. Les écologistes pourraient "imaginer un accord de partenariat autour du candidat socialiste", estime Yannick Jadot. "Mais ce n'est pas parce qu'on n'a pas de candidat que les gens se reporteront automatiquement à gauche", prévient la direction écologiste.

"L'offre multiple peut être un rempart contre l'abstention"

Le même argument est utilisé par les centristes. "L'offre multiple peut être un rempart contre l'abstention", assure Rama Yade, soutien de Jean-Louis Borloo. "Pour éviter un 21 avril, c'est sur le fond qu'il faut travailler et non pas avec des tactiques électorales", insiste l'ancienne ministre des Sports. "Il faut travailler à la réduction du fossé entre les élites et le peuple", ajoute-t-elle.

Mais centristes, écologistes ou communistes rêvent tous d'abord d'offrir une alternative aux électeurs déçus des deux grands partis, PS et UMP.