"Le 11 février, il y aura une grande réunion de mes comités de soutien", a déclaré jeudi le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle à l'issue d'une visite du marché de gros de Rungis, près de Paris. Cette réunion aura lieu à la maison de la Mutualité à Paris, lieu prisé en général par les partis de gauche. Coïncidence ? Certainement pas... C'est le 11 février que Ségolène Royal présentera ses propositions après la "phase d'écoute". Le ministre de l'Intérieur a dit attendre "avec intérêt" les propositions de la candidate socialiste. "Le 11 février, on va voir ce qu'on va voir, a-t-il lancé sur le ton de la plaisanterie. Le ministre de la Santé Xavier Bertrand, porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy, a pour sa part affirmé lors d'un point de presse que la date du 11 février avait été "choisie depuis longtemps". "Heureusement qu'on ne prépare pas notre campagne en fonction des autres candidats, autrement on n'aurait toujours pas démarré notre campagne", a-t-il ironisé. Face à l'impatience grandissante au PS, aux attaques de la droite et aux sondages toujours en baisse, Ségolène Royal assure être sereine. Jeudi, les cotes de popularité de Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy se sont rejointes dans le baromètre TNS-Sofres-Le Figaro Magazine-iTélé, à 51%, ce qui représente une baisse de sept points pour la présidente de Poitou-Charentes mais une hausse de cinq points de son adversaire de l'UMP. De plus, selon un sondage CSA pour Le Parisien à paraître vendredi, le ministre de l'Intérieur accentue son avance au deuxième tour d'un point (53%) quand Ségolène Royal recule d'un point (47%). Au premier tour, il recueille 31% des suffrages contre 27% pour elle.