Influenceurs sous OQTF : Imad Tintin placé en détention provisoire, son procès renvoyé le 5 mars
À la veille des dix ans de l'attentat de Charlie Hebdo, les appels aux attentats en France ont repris pas plus tard que ce week-end avec l'arrestation à Brest, à Grenoble et à Montpellier de trois influenceurs franco-algériens. Tous appelaient à la haine, aux attentats et aux viols. Dont le dénommé Imad Tintin, qui devait faire l'objet d'une comparution immédiate à Grenoble.
Interpellé ce vendredi, l'influenceur franco-algérien connu sous le nom de Imad Tintin faisait l'objet d'une comparution immédiate, ce mardi, à Grenoble. Un homme qui a tout fait pour se présenter devant la justice comme un bon père de famille.
"Si je suis sur les réseaux, c'est pour donner des conseils à ceux qui veulent s'intégrer en France, pas pour diffuser de la haine"
Il est d'abord arrivé au tribunal avec sa femme et sa petite fille de 15 jours dans une poussette. Une petite fille qu'il a prise soin de tenir ostensiblement dans les bras juste avant l'audience.
Puis, il a raconté sa vie en France, où il est arrivé depuis l'Algérie, fin 2021, ses petits boulots sur des chantiers ou des marchés pour gagner sa vie et sa volonté absolue de s'intégrer alors qu'il est sous OQTF depuis plusieurs mois.
Tout pour faire oublier ce dont la justice l'accuse : la provocation directe à un acte de terrorisme via les réseaux sociaux avec ses propos appelant à tuer à et à brûler des Français. "Si je suis sur les réseaux", a-t-il expliqué à la barre,"c'est pour donner des conseils à ceux qui veulent s'intégrer en France, pas pour diffuser de la haine".
Il a poursuivi en disant que "les propos qu'on me reproche ont été déformés et les vidéos issues de mes comptes ont été trafiquées. Je n'ai jamais tenu ces propos". Un avant-goût de l'audience qui aura lieu le 5 mars prochain. Mais en attendant, l'influenceur algérien restera en prison puisqu'un mandat de dépôt a été délivré contre lui à l'issue de l'audience.
Trois autres influenceurs dans le viseur des autorités
Par ailleurs, trois autres influenceurs franco-algériens, venant de la région Auvergne-Rhône-Alpes, sont dans le viseur des autorités. C'est la préfecture de région qui a signalé des vidéos publiées récemment par trois influenceurs basés en région lyonnaise.
Le premier s'en prend surtout aux opposants au gouvernement algérien qu'il qualifie de traîtres, tout en menaçant de les égorger. Le deuxième présente les membres de la diaspora algérienne en France comme des agents dormants de l'Algérie, prêts à devenir des martyrs.
Enfin, une troisième, suivie par des centaines de milliers de personnes sur TikTok a diffusé un live où elle insulte une femme avec ces propos : "Nique ta mère, toi et ta France".