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Alexis Patri , modifié à
Venue samedi dans l'émission "Il n'y a pas qu'une vie dans la vie" pour présenter son nouveau magazine "À croquer", l'animatrice télé Julie Andrieu raconte au micro d'Isabelle Morizet son travail avec l'ancien producteur, condamné pour viols et agressions sexuelles, Harvey Weinstein, et sur son rapport au milieu du cinéma.
INTERVIEW

Star du petit écran et fille de la célèbre actrice Nicole Courcel, l'animatrice télé Julie Andrieu n'a jamais fait de cinéma. Le milieu lui a pourtant proposé plusieurs fois de passer du divertissement à la fiction, comme elle l'explique samedi au micro d'Isabelle Morizet, à l'occasion de son invitation dans l'émission Il n'y a pas qu'une vie dans la vie. "J'ai même eu des propositions du grand méchant loup Harvey Weinstein", se souvient-elle au micro d'Europe 1 au sujet de l'ancien producteur de cinéma, condamné pour viols et agressions sexuelles.

 "Il m'avait proposé de faire une émission de cuisine aux États-Unis" complète-t-elle. "À un moment, on s'est pas mal vus parce qu'il était question de développer tout ça. Et par ailleurs, il m'a souvent proposé de jouer l'actrice. Mais ce n'est pas du tout mon métier, ce n'est pas mon inspiration. Je ne comprends d'ailleurs pas vraiment la fascination pour ce métier."

Un métier d'actrice qui ne l'a jamais attiré

Julie Andrieu connaît bien le métier d'actrice, puisqu'il a été celui de sa mère, Nicole Courcel. "C'est un métier qui lui a permis de vivre des aventures merveilleuses, et surtout d'avoir cette indépendance qui était si importante pour elle", précise l'animatrice télé. "Elle a travaillé, comme moi, à 17 ans. Ce qui n'était quand même pas évident à son époque. Et cela lui a permis et de sortir de cette bourgeoisie dont elle était issue et à laquelle elle était plutôt réfractaire. Elle a pu voyager et faire plein de choses."

Mais Nicole Courcel portait aussi un regard critique sur ce métier qu'il lui avait permis d'échapper à son milieu. Une vision qui a infusé l'esprit de sa fille. "ma mère m'a toujours dit que, finalement, c'était un métier qui pour elle était un peu superficiel. Maman avait un sens de l'autre très profondément ancré, c'était une révolutionnaire. Elle a milité vraiment très à gauche, aux côtés de Michel Piccoli, dont elle partageait la vie, aux côtés d'Yves Montand et de Simone Signoret", rappelle Julie Andrieu. "Je crois que le métier de comédien, à un moment, lui a paru peut-être un peu léger. D'ailleurs, elle s'est investie auprès d'associations, notamment dans la lutte contre les violences faites aux enfants. Et elle m'a toujours dit qu'elle aurait rêvé d'être avocate pénaliste."

Julie Andrieu n'a donc pas hérité d'une grande admiration pour ce métier. "J'ai des amis comédiens, comme Guillaume Gallienne, dont le travail me fascine absolument", précise-t-elle cependant. "J'ai énormément d'admiration pour ces gens-là. Par ailleurs, le côté un peu miroir aux alouettes du métier d'acteur ne m'intéresse pas beaucoup et je n'ai pas envie de rentrer dans cette duplicité-là." Peu de chances donc de voir un jour l'animatrice télé troquer le petit écran pour le grand.