Michael Goldman 1:31
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Manon Fossat , modifié à
Comment se financer tout en assurant sa liberté éditoriale et en ne dépendant pas des annonceurs publicitaires ? Certains journalistes décident d'utiliser de plateforme de financement participatif comme Tipeee, dont le fondateur Michael Goldman était l'invité de "Culture Médias". Il a notamment prix l'exemple de la chaîne Youtube "Thinkerview", l'un de ses plus gros comptes.

Du jeu vidéo au bien-être, en passant par la vulgarisation scientifique et le sport, de nombreux créateurs de contenus sur Internet trouvent leur salut dans des plateformes dîtes de crowdfunding. Sur la base du financement participatif, ces plateformes permettent de faire appel aux dons de paticuliers pour se rémunérer et se professionnaliser. C'est le cas de Tipeee, dont le PDG et fondateur Michael Goldman était invité de Culture Médias mercredi. Il a notamment expliqué que certains journalistes en recherche d'indépendance décident eux aussi de se financer sur sa plateforme. 

C'est le cas, par exemple, de l'un de ses plus gros comptes de créateurs, la chaîne YouTube ThinkeVview. "Il s'agit de journalisme indépendant, dont le souci principal, dès le début, était de ne vouloir avoir affaire à aucun annonceur et avoir une totale liberté de ton et éditoriale", affirme-t-il. "Tipeee est l'outil que ThinkerView utilise et il ne vit que de ses donateurs. Tout le mérite lui revient et il collecte aujourd'hui un peu plus de 20.00 euros par mois", a poursuivi le fondateur de la plateforme. 

Des formats aux antipodes des médias traditionnels

Le principe ? De longues interviews d'une heure et demi à deux heures, face caméra, avec des invités parfois assez polémiques. "Ca amène toujours un regard neuf et original. Et c'est probablement des formats qui ne pourraient pas exister dans les médias traditionnels parce que la publicité n'accepterait pas", a détaillé Michael Goldman, assurant par ailleurs "que ça n'a jamais vraiment débordé". 

Lancée en 2013, Tipeee permet de financer des contenus que les grandes plateformes ne favorisent pas en matière de diffusion et de rémunération, comme les contenus clivants (militants ou d'opinion), les contenus aux formats exigeants ou encore au statut d'indépendants, par choix ou par nécessité éditoriale.