Morandini : sur Twitter, une vague de soutien aux journalistes d'iTELE

© KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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Nombre d'internautes ont apporté leur soutien aux journalistes de la rédaction d'iTELE, samedi, alors que la chaîne refuse toujours d'entendre leur protestation face à l'arrivée de Jean-Marc Morandini à l'antenne.

Léa Salamé, Bruce Toussaint, Fabienne Sintes… Ils sont nombreux, samedi, à avoir montré leur solidarité à l'égard des journalistes d'iTELE en utilisant le hashtag #JeSoutiensiTELE. La veille, la chaîne a choisi d'ouvrir une "clause de conscience" pour les journalistes qui souhaitent partir plutôt que travailler avec Jean-Marc Morandini

"Une méthode d'intimidation". Avec cette mesure, qui ouvre le droit à des indemnités de départ, la direction de la chaîne d'info répliquait aux journalistes qui ont massivement protesté mardi contre l'arrivée prochaine de l'animateur à l'antenne malgré sa mise en examen pour "corruption de mineur aggravée". Cette décision a provoqué la colère des salariés de la chaîne, mais aussi celle de leurs confrères journalistes et des téléspectateurs. Nombre d'entre eux ont dénoncé l'attitude "méprisante" du groupe Canal, maison-mère d'iTELE, mais aussi ce qu'il considère comme "une méthode d'intimidation".

La réponse de Canal passe mal. Pour répondre à cette levée de boucliers, le groupe Canal+ s'est fendu d'un tweet dont l'objectif n'était certainement pas d'apaiser les tensions. En écrivant simplement le hashtag "#Jesoutienslaprésomptiondinnocence", le groupe s'est attiré les foudres des internautes. Le message a par ailleurs été retweeté par l'intéressé, Jean-Marc Morandini.

La rédaction de la chaîne d'infos en continu avait appris vendredi dernier "avec consternation" l'arrivée de Jean-Marc Morandini pour une émission quotidienne sur l'actualité des médias, à partir de la semaine prochaine. La Société des journalistes d'iTELE avait demandé expressément à l'animateur de renoncer à son émission, après avoir voté mardi à une écrasante majorité une motion de défiance contre sa direction. Jean-Marc Morandini avait répondu vendredi dans une tribune en demandant qu'on le "laisse travailler" et qu'on respecte "la présomption d'innocence".