Mediapart répond à l'attaque de François Fillon

"Merci à @FrancoisFillon pour la publicité faite à l'indépendance de @mediapart", a immédiatement répondu Edwy Plenel sur Twitter.
"Merci à @FrancoisFillon pour la publicité faite à l'indépendance de @mediapart", a immédiatement répondu Edwy Plenel sur Twitter. © Martin BUREAU / AFP
  • Copié
avec AFP
Lors de sa conférence de presse, lundi, le candidat de la droite a lancé à un journaliste de Mediapart : "Moi je n'ai jamais eu de redressement fiscal".

Mediapart a mis en avant son "indépendance" pour répliquer à François Fillon qui, lundi devant la presse, a rappelé que le site d'investigation avait été placé en redressement fiscal avant de répondre à la question d'une de ses journalistes.

"Moi je n'ai jamais eu de redressement fiscal". "Vous êtes de Mediapart, c'est ça ? Moi je n'ai jamais eu de redressement fiscal, je vous le dis au passage. Oui, il y a des choses parfois qui doivent être dites", a lancé François Fillon après une question d'une journaliste du site. Le candidat LR à la présidentielle faisait allusion au redressement fiscal de 4,1 millions d'euros auquel Mediapart a été astreint pour s'être autoappliqué entre 2008 et 2014 un taux réduit de TVA, alors réservé aux journaux et périodiques imprimés.

"Merci à @FrancoisFillon pour la publicité faite à l'indépendance de @mediapart, où je lui avais répondu par avance...", a immédiatement répondu sur Twitter le directeur de la publication de Mediapart, Edwy Plenel. "Abonnez-vous à @mediapart. Aucun redressement fiscal ne vous sera imposé!", a aussi tweeté ironiquement le journal.

Un "écran de fumée" pour Edwy Plenel. François Fillon, comme toute la politique traditionnelle, n'accepte pas l'interpellation démocratique", a ensuite déclaré Edwy Plenel à l'AFP. "La meilleure preuve, c'est que tous les faits dont il s'est excusé aujourd'hui seraient restés cachés sans la presse". "Quand on ne veut pas jouer le jeu, on discrédite un des piliers de la démocratie : l'information indépendante. Ce sont des écrans de fumée", a condamné Edwy Plenel. Au cours de sa conférence de presse, François Fillon a aussi accusé les médias d'en avoir "trop fait" pour le "lyncher" et l'"assassiner politiquement" pendant ces dix derniers jours.