De gauche à droite : Benoît Vitkine, Marlène Rabaud et Feurat Alani 1:41
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Cyril Lacarrière , modifié à
Le prestigieux prix Albert-Londres était décerné mardi. Trois catégories sont primées : reportage écrit, audiovisuel et livre.

Le prix Albert-Londres, le prix le plus prestigieux de la presse francophone, a été décerné mardi. L’heureux élu pour la presse écrite s’appelle Benoît Vitkine, il est le correspondant du Monde en Russie. Il a 36 ans et il est récompensé pour une série d’articles dans les pays de l’ex-URSS. 

Les jurés du prix Albert-Londres ont mis en avant "l’élégance de sa plume, l’originalité de ses angles et la rigueur de son travail". Il a par exemple écrit sur l'utilisation du football comme outil de propagande en Tchétchénie.

"Même parler de foot est impossible avec les Tchétchènes"

Benoît Vitkine revient sur ce reportage : "Même parler de foot est impossible avec les Tchétchènes. Tout est sensible, tout est dangereux. Au point que parler de leur équipe de foot, le Terek Grozny renommé l’Akhmat Grozny du nom du père du président actuel Ramzan Kadyrov, même ça est un sujet sensible. Tout ça pour montrer une Tchétchénie qui va de l’avant, une Tchétchénie la plus glorieuse possible".

Les deux autres lauréats sont Marlène Rabaud pour la catégorie "audiovisuel" pour un documentaire qui suit un groupe de jeunes congolais qui tentent d’infléchir le cour de l’histoire de leur pays. Et pour les livres, c’est Feurat Alani qui est distingué du Prix Albert-Londres pour son livre Le parfum d’Irak. Un livre étonnant puisqu’il est en fait composé de plus d’un millier de tweets qui racontent les différents voyages en Irak d’un jeune Française d’origine irakienne devenu journaliste.