Le CSA s'attaque aux "Recettes pompettes" de YouTube

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Présenté par "Monsieur Poulpe", le programme a entamé sa deuxième saison en novembre. © Capture d'écran
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G.P. avec AFP
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a mis en garde l'émission diffusée sur YouTube, pour "propagande en faveur de l'alcool".

Le CSA tape du poing sur la table. L'institution a mis en garde pour la première fois l'éditeur des Recettes pompettes, diffusée sur YouTube, pour "propagande en faveur de l'alcool".

"Faire à manger et à boire de l'alcool". Importé du Québec, ce divertissement consiste à inviter des personnalités à "faire à manger et à boire de l'alcool", selon le générique de l'émission. "Après avoir visionné le premier épisode du programme Les Recettes pompettes (...) le CSA a considéré que ce programme, en assurant une présentation de l'alcool susceptible d'encourager le public à sa consommation, était constitutif d'une propagande en faveur de l'alcool", a indiqué le CSA mardi dans un communiqué.

Une "incitation à la consommation excessive d'alcool". Présenté par "Monsieur Poulpe", le programme a entamé sa deuxième saison en novembre avec les acteurs Marina Foïs et Laurent Lafitte, et le duo d'humoristes du Palmashow. C'est la première fois que le CSA met en garde un éditeur Internet pour un contenu, en l'occurrence Studio Bagel (groupe Canal+). Le régulateur considère que la chaîne YouTube qui diffuse l'émission est un "média audiovisuel à la demande", et qu'elle doit notamment respecter les règles de protection du jeune public.

Le ministère de la Santé avait déjà demandé aux producteurs de l'émission de déprogrammer le premier épisode, estimant qu'elle représentait une "incitation à la consommation excessive d'alcool", avant de saisir l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité.

Olivier Schrameck veut un élargissement des attributions du CSA. Depuis son arrivée en janvier 2013, le président du CSA Olivier Schrameck plaide pour un élargissement des attributions de l'institution aux services audiovisuels numériques, tels que YouTube et Dailymotion. Il évoquait jusqu'ici le principe d'une autorégulation, à travers des chartes et des labels.