Les informations erronées diffusées par des médias russes et chinois font d'énormes audiences sur les réseaux sociaux en France. 1:03
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Cyril Lacarrière, édité par Antoine Terrel , modifié à
Publié lundi, un rapport de l'Oxford Internet Institute note que les informations erronées provenant de médias russes et chinois sont plus partagées sur les réseaux sociaux en France que des articles de grands quotidiens comme "Le Monde".

Les constats de l'étude font froid dans le dos. Selon un rapport de l’Oxford Internet Institute publié lundi, les informations diffusées par des médias russes et chinois, étroitement liés au pouvoir, font plus d’audience sur les réseaux sociaux en France et en Allemagne que les contenus de certains grands journaux comme Le Monde ou le quotidien allemand Der Spiegel, selon une étude publiée lundi.

Des contenus beaucoup plus partagés et commentés

Pour arriver à ce constat, l’étude a examiné durant trois semaines les contenus générés par les principaux médias russes et chinois, qui sont étroitement liés au pouvoir. Et le résultat est sans appel : quand un article du Monde est partagé, commenté ou liké 100 fois, ceux de RT ou de Sputnik, des médias russes, le sont eux plus de 500 fois ! Ce rapport de 1 à 5 est évidemment considérable et explique l’immense difficulté de lutter contre la désinformation en ligne.

Mais l’étude prend bien soin de ne pas dire que ces médias propagent des fausses informations. Le chercheur en charge de cette étude rappelle d’ailleurs que l’essentiel des contenus reposent bien sur des faits, mais que l’ambition des médias russes est de discréditer les pays démocratiques en politisant leurs informations. Une version que conteste évidemment la chaîne RT France qui assure avoir couvert la crise du coronavirus comme les autres médias.