La concurrence assouplit partiellement les contraintes de Canal+

Le gendarme de la Concurrence a fixé une nouveau cadre qui s'imposera au numéro un de la télévision payante en France jusqu'en décembre 2019.
Le gendarme de la Concurrence a fixé une nouveau cadre qui s'imposera au numéro un de la télévision payante en France jusqu'en décembre 2019. © AFP
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avec Reuters , modifié à
L'Autorité de la concurrence pourra notamment distribuer une chaîne "premium", comme BeIn Sports, dans son bouquet, et non en supplément comme les autres opérateurs

L'Autorité de la concurrence a annoncé jeudi un assouplissement partiel des contraintes imposées au groupe de télévision Canal+, confronté à une concurrence grandissante des plateformes américaines et du géant des télécoms Altice.

Des contraintes desserrées. Le gendarme de la Concurrence, qui devait réexaminer les obligations fixées à la filiale de Vivendi en 2012 et 2014, a fixé une nouveau cadre qui s'imposera au numéro un de la télévision payante en France jusqu'en décembre 2019, avant de disparaître. "Il y a des contraintes qui sont desserrées, d’autres qui sont maintenues. On a fait quelque chose d’assez chirurgical", a expliqué la présidente de l'Autorité Isabelle de Silva devant les journalistes.

Chaîne en exclusivité. L'Autorité a notamment tenu compte de la montée en puissance d'Altice, propriétaire de SFR en France, qui a bouleversé la donne en mettant la main sur des droits sportifs clefs comme la Premier League et la Ligue des Champions. Parmi les principaux assouplissements, Canal+ n'aura désormais plus de contraintes pour acquérir des droits sur des films auprès des studios américains. Il pourra également distribuer une chaîne en exclusivité sous certaines conditions.

L'Autorité a en revanche estimé que Canal+ continuait de jouer un rôle de premier plan pour le cinéma français et a maintenu en grande partie ses obligations en la matière.