Harry Roselmack était l'invité d'Anne Roumanoff à l'occasion de la sortie de son film, "Fractures", en DVD. 2:22
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Clémence Olivier
Invité mercredi au micro d'Anne Roumanoff sur Europe 1, le journaliste et réalisateur Harry Roselmack a estimé qu'il restait encore du chemin à faire en France pour une meilleure représentation des minorités dans les médias et en politique.

En 2008, il est devenu le premier homme noir à présenter le journal télévisé de 20H de TF1. Pour autant, et même s'il reconnait que les choses évoluent petit à petit, Harry Roselmack regrette que les minorités soient encore trop peu représentées dans les médias. "Il n'y a pas assez de diversité dans les métiers de représentation que ce soit dans les médias, dans l'acting ou en politique", estime mercredi Harry Roselmack au micro d'Anne Romanoff sur Europe 1.

"Les communautés n'ont pas conscience qu'il est nécessaire de se mobiliser"

"Mes origines et ma couleur de peau m'ont servi au début des années 2000. En 2005, après les émeutes en banlieue en France, il y a eu une prise de conscience d'un besoin de diversité", se souvient le journaliste, également réalisateur de Fractures, un thriller psychologique, sorti en DVD début mai. "Certainement que mon recrutement à TF1 s'est inscrit dans cette espèce de prise de conscience, de mouvement. Mais celui-ci doit continuer car malheureusement ce n'est pas parce qu'il y a eu un geste de fait que les questions sont réglées", insiste-t-il.

Selon lui, le changement passera par un élan politique mais aussi par un élan citoyen. "En France, les communautés noires ou maghrébines n'ont pas conscience qu'il est nécessaire de se mobiliser et de parler pour obtenir des choses", étaye-t-il. Selon lui, la situation est très différente aux États-Unis. "Force est de constater qu'aux États Unis dans un contexte différent, car les Américains ont vécu la ségrégation, les communautés se sont mobilisées. Et cela a donné des résultats".