GAFA : le Parlement européen s'apprête à imposer de nouvelles régulations

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Héloïse Goy avec Laura Laplaud
Le vote du Parlement européen sur le Digital Services Act (DSA) est prévu ce jeudi 20 janvier. Un vote qui inquiète les plateformes incontournables du web comme Google et Amazon qui pourraient, si la loi est votée, se voir imposer une série de nouvelles règles juridiques. Un enjeu de taille pour l'Europe.

C'est un acronyme qui symbolise la future régulation de l'espace numérique, le DSA, pour Digital Services Act. Examiné en séance plénière mercredi par le Parlement européen, il doit être soumis au vote ce jeudi. Au programme : imposer aux géants du web, comme Google, Apple, Facebook et Amazon (GAFA), une série de nouvelles règles juridiques visant à encadrer les contenus en ligne pour les utilisateurs européens, à lutter contre la désinformation et à protéger les internautes.

Un objectif : modérer les contenus

Autrement dit, il s'agit de nouvelles régulations pour faire face à la toute-puissance des GAFA. Pour les utilisateurs, cela va principalement changer une chose : la publicité ciblée sur Internet sera désormais réglementée. 

Toutes les grandes entreprises du numérique devront fournir au moins un système de recommandation de contenus ne s’appuyant pas sur le profil de chaque utilisateur. Vous pourrez donc tomber sur des pubs qui ne concernent pas vos centres d’intérêt. Un coup dur pour les GAFA qui ont créé leur modèle économique sur la base de ces publicités ciblées. 

Respecter les règles ou payer une amende

Par ailleurs, si cette proposition de loi est votée, les moteurs de recherche devront partager leurs algorithmes, avec les chercheurs pour permettre un contrôle de leur fonctionnement et de mieux comprendre l’évolution des risques en ligne. C’est un peu comme si on demandait à une célèbre marque de soda de dévoiler sa recette secrète. 

Une proposition de loi qui inquiète déjà les géants du numérique. Si cette réglementation entre en application, les GAFA devront scrupuleusement respecter les règles, sous peine de payer une amende pouvant aller jusqu’à 6% du chiffre d’affaires annuel.