Le grand direct des médias, Thomas Joubert, Charlotte de Turkheim, on refait le boulevard crédit : Europe 1 - 1280 25:30
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M.R. , modifié à
France 3 diffuse, vendredi soir, une émission en direct du Théâtre de la Porte Saint-Martin où huit comédiens rejouent les meilleures scènes de boulevard moderne. Europe 1 s'est glissé dans les coulisses.

Pierre Palmade, Charlotte de Turkheim, Isabelle Nanty, Edouard Baer, Clémentine Célarié, Bruno Solo ou encore Francis Huster seront sur la scène du Théâtre de la Porte Saint-Martin vendredi soir pour le spectacle On refait le boulevard diffusé en direct sur France 3. Les comédiens vont réinterpréter les scènes cultes des grandes pièces de boulevard d'Oscar à Joyeuses Pâques en passant par La Cage aux folles et le Dîner de cons. Europe 1 s'est glissé dans les coulisses des répétitions pour découvrir les dessous de l'émission théâtrale, dans Le grand direct des médias.

Reproduire un spectacle de théâtre à la télévision. On refait le boulevard est avant tout un spectacle théâtral. Pour Pierre Palmade, le metteur en scène, la priorité est donnée aux comédiens et aux 1.000 spectateurs de la salle. "C'est une émission de télé mais il faut faire comme si c'était une représentation théâtrale. Il faut juste que les caméras soient des petites souris et filment les acteurs sans les déranger."

Une mission ardue confiée au réalisateur de télévision Serge Khalfon. "Les caméras sont quasi invisibles pour les acteurs et les spectateurs de la salle. Il n'y aura pas d'effets d'images ou de travelling", explique-t-il. "Tout est à l'ancienne dans ce spectacle pour respecter la réalisation de l'époque", précise Pierre Palmade. Parce qu'il s'agit d'un spectacle exceptionnel pensé comme un hommage. "On ne vient pas faire notre métier, c'est un hommage donc c'est qualitatif et tout le monde y met du coeur. Quand je vois Edouard Baer et Isabelle Nanty répéter... tout le monde va en faire un peu plus que son cachet."

Seulement trois répétitions. Et là encore l'exercice est singulier puisque les couples de comédiens qui interprètent chacun une seule scène, doivent répéter à tour de rôle. Sur la scène, Charlotte de Turkheim raconte ces conditions de travail un peu particulières : "Pierre nous dirige vachement. Mais le challenge c'est aussi qu'on n'a répété que trois fois, c'est très peu. Normalement on répète un mois ! Donc il va y avoir des tas de plantades et c'est ça qui va être marrant." "Mais pour moi ça ne change rien qu'on soit filmés. On joue pour le public du théâtre. La première urgence quand on joue, c'est le public." 

Une multitude de métiers autour du spectacle. Au fil des couloirs du théâtre, Thomas Joubert a rencontré de nombreuses "petites mains" indispensables pour que le spectacle existe. L'assistant-réalisateur qui est les yeux du réalisateur sur la scène parce que pendant le tournage, il se trouve dans son 'car régie'. Un peu plus loin, la chef costumière qui attend Isabelle Nanty, Edouard Baer et Tiphaine Haas pour les habiller. "On n'a pas fait du copié-collé mais on est dans l'esprit de la pièce originale", assure-t-elle.

Pour le chef décorateur, l'enjeu est de taille puisqu'il faut construire un décor à l'intérieur même du décor déjà existant. Et pour cela, il peut compter sur ses accessoiristes qui "proposent des objets qui vont apporter une petite touche et surtout qui courent partout." Dernière étape, les loges des comédiens. Isabelle Nanty et Edouard Baer répètent le texte de leur scène "à l'italienne", c'est-à-dire sans jeu de scène ni intonations. Ce sont les prochains à monter sur scène pour leur répétition. Alors, le moment n'est plus aux questions et aux indiscrétions mais à la concentration.