Bientôt des coupures publicitaires dans les JT de TF1 ?

TF1 attend l'aval du CSA pour intégrer des coupures publicitaires dans ses journaux télévisés.
TF1 attend l'aval du CSA pour intégrer des coupures publicitaires dans ses journaux télévisés. © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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Anne-Laure Jumet avec G.D
Le CSA doit statuer mercredi sur une demande de TF1, qui souhaite intégrer des coupures publicitaires dans ses journaux télévisés.

TF1 aura t-elle le droit d'avoir des coupures publicitaires durant ses journaux télévisés ? Le Conseil supérieur de l'audiovisuel statue mercredi sur cette demande déposée par le groupe, dans le cadre du renouvellement de sa convention qui arrive à échéance à la fin de l'année.

Une contrainte que TF1 s'était imposée. En 1987, au moment de la privatisation de TF1, Martin Bouygues s'était engagé à ne pas insérer de publicité pendant les journaux télévisés. Et même si, cinq ans plus tard, une loi autorise les chaînes à le faire, le groupe maintient sa promesse.

Aujourd'hui, le contexte a changé : le gâteau publicitaire se rétrécit. TF1 veut donc s'affranchir de cette contrainte. Selon des estimations, non confirmées par le groupe, instaurer des coupures pub au sein de ces JT pourrait lui rapporter autour de 50 millions d'euros par an. Un chiffre qui fait déjà bondir les concurrents de la première chaîne.

Que demande le CSA ? Pour obtenir ce changement de réglementation, TF1 doit avoir le feu vert du CSA. La porte est d'ailleurs plutôt ouverte du côté du gendarme de l'audiovisuel. Mais il n'y aura pas de blanc seing, selon nos informations. Le CSA réclamera des contreparties, par exemple sur la diversité culturelle ou encore la contribution à la création française.

Cela dit, si le Conseil supérieur de l'audiovisuel donnait son aval, vous ne verrez pas fleurir dans la seconde des écrans publicitaires dans les JT. Il n'y a, à ce jour, pas de dispositif réfléchi en la matière nous confie une source proche du dossier. TF1 veut se donner le temps de la réflexion car autoriser la pub pendant le journal, c'est prendre un risque : celui de voir fuir des téléspectateurs sur France 2, où la publicité est interdite après 20 heures.