Assemblée nationale : le RN revendique la présidence de la commission des finances

Marine Le Pen
Le Rassemblement national souhaite prendre la tête de la commission des Finances, après ses résultats au second tour des législatives. © JAAK MOINEAU / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP , modifié à
Après la percée historique du parti lors du second tour des élections législatives, le Rassemblement national souhaite obtenir la présidence de la commission des Finances, qui revient traditionnellement au groupe d'opposition le plus important. Le RN a obtenu ce dimanche 89 sièges à l'Assemblée nationale.

Le député de l'Oise fraîchement élu et porte-parole du Rassemblement national Philippe Ballard a réclamé lundi que la présidence de la commission des Finances de l'Assemblée nationale revienne à un député du parti de Marine Le Pen. Ce poste "est dévolu depuis une quinzaine d'années au parti d'opposition majoritaire", a-t-il rappelé sur franceinfo. Or, "nous sommes le premier parti de France et, le premier parti d'opposition, donc la commission des Finances nous revient", a-t-il estimé.

Un poste qui revient traditionnellement au groupe d'opposition le plus important

"Ce serait une très bonne chose, la moindre des choses, et ce serait l'application de nos textes", a-t-il justifié. Disant "entendre la bataille" qui va s'ouvrir pour ce poste, la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire a souligné sur France Inter qu'il "doit aller constitutionnellement à un groupe d'opposition" et qu'"il n'y a pas de certitude quand on lit la Constitution".

Le poste crucial de président de la commission des Finances revient traditionnellement depuis 2007 au groupe d'opposition le plus important. Il était occupé sous la précédente législature par le député LR Éric Woerth, passé au printemps dans les rangs de la majorité macroniste. Au vu des résultats du second tour des législatives ce dimanche, la désignation du président de cette commission aux pouvoirs étendus devrait donner lieu à une bataille si, comme le RN, la France Insoumise la revendique, contre l'avis de la majorité présidentielle. Le vote aura lieu le 30 juin.

Les macronistes de la coalition Ensemble! ont perdu la majorité absolue au second tour des législatives, avec 245 sièges, devant la coalition de gauche Nupes et ses alliés (137 sièges, dont 75 pour les seuls députés Nupes-LFI), et le RN, qui a réalisé une percée historique avec 89 sièges.