L'"Alerte Enlèvement" désormais sur Facebook

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avec AFP

Le ministre de la Justice, Michel Mercier, a lancé mardi l'extension sur le réseau social Facebook du plan "Alerte Enlèvement", une première en Europe, destinée à accroître les chances de retrouver des enfants disparus. Le plan Alerte Enlèvement, inspiré du système Amber Alert créé aux Etats-Unis en 1996, a été déclenché à dix reprises depuis sa mise en place en France en 2006 et a permis à chaque fois de retrouver rapidement les enfants.

Il consiste à lancer une alerte massive dans les médias, sur des sites internet, des panneaux d'affichage dans les villes, les gares, sur les autoroutes, les bornes de la Française des Jeux, etc., pour mobiliser la population à la recherche de l'enfant enlevé et de son ravisseur. Selon le ministère de la justice, le dispositif compte aujourd'hui plus de 50 partenaires.

Toucher un tiers de la population française

Le partenariat avec Facebook, leader mondial des réseaux sociaux, permettra potentiellement de toucher un tiers de la population française, puisque 25 millions de Français "sont utilisateurs de la plate-forme", a indiqué lors du lancement de l'opération à la Chancellerie Anne-Sophie Bordry, directrice des affaires publiques France et Europe du Sud de Facebook. Lorsqu'une alerte sera lancée, le message parviendra sur le "mur" des internautes qui auront adhéré à la page Alerte Enlèvement créée par le ministère de la justice (www.facebook.com/alerteenlevement) et pourront le relayer auprès d'autres utilisateurs.

La possibilité "d'accepter à son tour l'application sur son profil devrait inciter de plus en plus d'utilisateurs de Facebook à relayer l'information", estime le ministère. Aux Etats-Unis, le plan Amber Alert est sur Facebook depuis janvier dernier, a précisé Anne-Sophie Bordry. Le ministère assure que Facebook répond aux mêmes règles que les autres partenaires internet: l'alerte est automatisée et limitée à 3 heures sauf décision express de la Chancellerie. Facebook s'est engagé "au respect des données personnelles et du droit à l'oubli", a souligné Michel Mercier.

Nicole Guedj, présidente de la fondation "Casques rouges" et ancienne secrétaire d'Etat aux droits des victimes, s'est félicitée dans un communiqué de ce partenariat, tout en souhaitant maintenant "l'extension du dispositif à l'échelle de l'Europe".