Golden Globes: Argo, meilleur film

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avec AFP et Reuters , modifié à

Argo a terrassé le favori Lincoln aux Golden Globes. Du haut de ses 40 ans, l'Américain Ben Affleck a mis K.O. Steven Spielberg, l'un des hommes les plus puissants d'Hollywood, en remportant à la surprise générale le Golden Globe du meilleur réalisateur et celui du meilleur film dramatique. Produit par George Clooney, Argo raconte la rocambolesque et véridique histoire de l'exfiltration de diplomates américains pendant la révolution iranienne de 1979. Ben Affleck, barbe soignée, a rendu hommage à Tony Mendez, personnage central de son film, qu'il interprète lui-même. "C'est un héros américain. Il représente les services de renseignement qui font des sacrifices tous les jours pour les Américains. Nos troupes à l'étranger. Je veux les remercier du fond du coeur".

Lincoln qui concourt également dans 12 catégories aux Oscars, semblait pourtant marcher sur du velours. Seul rescapé du naufrage, le Britannique Daniel Day-Lewis s'est emparé comme prévu du Golden Globe du meilleur acteur dramatique -- deuxième de sa carrière -- pour son incarnation saisissante du 16e président des Etats-Unis luttant pur l'abolition de l'esclavage.

Autre bénéficiaire des malheurs de Lincoln, Django Unchained, de Quentin Tarantino, reparti avec deux trophées: second rôle masculin pour l'Autrichien Christoph Waltz et scénario pour Tarantino, premier surpris. "Je ne m'y attendais pas, c'est une sacrée surprise, et j'adore être surpris!", a-t-il déclaré.

Le film autrichien Amour de Michael Haneke a quant à lui remporté le Golden Globe du meilleur film étranger, face notamment aux films français Intouchables et De rouille et d'os.

La politique récompensée à la télévision

Le Golden Globe de la meilleure actrice dramatique, plus conforme aux attentes, a été attribué à Jessica Chastain pour son rôle remarquable d'agent de la CIA traquant Oussama Ben Laden dans Zero Dark Thirty. Moins de surprises, également, du côté des comédies et comédies musicales. Le succès de Broadway Les Misérables, porté à l'écran par le Britannique Tom Hooper, est reparti avec trois récompenses: meilleur film, acteur (l'Australien Hugh Jackman) et second rôle féminin pour la Fantine d'Anne Hathaway. Quant au trophée de la meilleure actrice de comédie, il est allé à Jennifer Lawrence, meilleure actrice de comédie pour Happiness Therapy, très fière d'avoir "battu Meryl (Streep)".

La politique s'est offert une place de choix dans les récompenses pour la télévision. Diffusé sur la chaîne à péage HBO, Game Change a remporté le trophée de la meilleure mini-série ou téléfilm pour sa description de la campagne républicaine à l'élection présidentielle de 2008, à travers le portrait de Sarah Palin, ex-égérie conservatrice et colistère du candidat John McCain. Succès également pour Homeland, la désormais célèbre série à l'intrigue très contemporaine diffusée sur la chaîne payante Showtime -- et sur Canal+ en France --, qui met aux prises une agente de la CIA et un militaire américain soupçonné de préparer un attentat terroriste contre les Etats-Unis. Les deux interprètes principaux, le Britannique Damian Lewis et l'Américaine Claire Danes, ont également reçu les récompenses de meilleurs acteur et actrice pour une série dramatique.