Washington critique un plan d'aide européen à l'Iran

Brian Hook, crédit : ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP
Le représentant spécial des États-Unis pour l'Iran, Brian Hook, a critiqué le plan d'aide européen de 50 millions d'euros destiné à l'Iran © ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP
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avec AFP
Le représentant spécial des États-Unis pour l'Iran a assuré dans un communiqué vendredi que le plan d'aide européen de 50 millions d'euros destiné à l'Iran était un "mauvais message" envoyé à Téhéran.

Un plan d'aide à l'Iran annoncé par l'Union européenne ne fait qu'envoyer "le mauvais message" et aide le régime de Téhéran à "négliger les besoins de sa population", a accusé vendredi Washington.

Un plan pour soutenir l'économie, selon l'UE. Cette série de mesures en faveur de l'Iran, annoncée jeudi, vise à "soutenir le développement économique et social durable en République islamique d'Iran", selon la Commission européenne. Ce plan "envoie le mauvais message au mauvais moment", a jugé vendredi dans un communiqué le représentant spécial des États-Unis pour l'Iran, Brian Hook.

Un plan qui n'est pas une solution durable, selon les États-Unis. Ces "aides extérieures de la part du contribuable européen perpétuent la capacité du régime à négliger les besoins de sa population", a-t-il ajouté. Mettre "davantage d'argent entre les mains de l'Ayatollah signifie [donner] davantage d'argent pour mener des assassinats dans ces pays européens eux-mêmes", a-t-il jugé.

"Le peuple iranien fait face à des pressions économiques réelles dues à la corruption, la mauvaise gestion et l'investissement dans le terrorisme et les conflits à l'étranger de son gouvernement", a-t-il poursuivi. "Les États-Unis et l'Union européenne devraient travailler ensemble pour trouver des solutions durables qui soutiennent véritablement le peuple iranien et mettent fin aux menaces du régime à la stabilité régionale et mondiale", a-t-il conclu.

Une série de mesures européennes. La Commission européenne avait annoncé jeudi avoir "adopté une première série de projets pour un montant de 18 millions d'euros, dont 8 millions d'euros en faveur du secteur privé" en Iran. "Les projets adoptés (...) sont les premiers d'un ensemble de mesures plus vastes de 50 millions d'euros en faveur de l'Iran visant à assister le pays à faire face aux principaux défis économiques et sociaux", a précisé la Commission dans un communiqué.

Un Iran sous sanctions américaines. Après son retrait unilatéral de l'accord nucléaire conclu en 2015  entre Téhéran et les grandes puissances, Washington a rétabli début août une première série de sanctions contre Téhéran et lancé un avertissement aux pays qui persisteraient à commercer avec l'Iran.