Présidentielle au Venezuela : l'UE va imposer de nouvelles sanctions "ciblées et réversibles"

L'UE demande l'organisation d'un nouveau scrutin.
L'UE demande l'organisation d'un nouveau scrutin. © JUAN BARRETO / AFP
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avec AFP , modifié à
"Ce n'étaient pas des élections libres, justes et transparentes", a souligné le secrétaire d'Etat allemand pour l'Europe Michael Roth au sujet de la récente réélection de Nicolas Maduro.

L'Union européenne a décidé lundi d'imposer de nouvelles sanctions "restrictives, ciblées et réversibles" contre le régime au pouvoir au Venezuela afin de sanctionner les nombreuses irrégularités constatées lors de l'élection présidentielle remportée par Nicolas Maduro. "L'UE entend agir promptement, conformément aux procédures établies, en vue d'imposer de nouvelles mesures restrictives, ciblées et réversibles, conçues de manière à ne pas nuire à la population vénézuélienne, dont l'UE souhaite atténuer les souffrances", ont annoncé les ministres des Affaires étrangères de l'UE dans une déclaration adoptée lors d'une réunion à Bruxelles.

L'UE réclame de nouvelles élections. "Ce n'étaient pas des élections libres, justes et transparentes", a souligné le secrétaire d'Etat allemand pour l'Europe Michael Roth. "Nous allons continuer à discuter de l'inclusion d'autres personnes dans le programme de sanctions, afin que les mesures puissent être décidées formellement en juin", a-t-il précisé. L'Union européenne réclame la tenue d'une nouvelle élection et se dit "vivement alarmée par les besoins humanitaires urgents de la population, y compris ceux des nombreux citoyens européens qui résident dans le pays, auxquels il est urgent  d'apporter une réponse".

"Supercherie" pour l'opposition. "L'aggravation de la crise provoque une émigration massive, qui soulève des défis pour les communautés d'accueil et pour la stabilité régionale", souligne la déclaration. Le scrutin, boycotté par l'opposition qui dénonçait une "supercherie", a été remporté par le socialiste Nicolas Maduro avec 68% des voix contre 21,2% à son principal adversaire Henri Falcon. Ce dernier a dénoncé un scrutin sans "légitimité" et réclamé une nouvelle élection avant la fin de l'année.