La police de Caroline du Nord dans le sud-est des Etats-Unis cherche à déterminer si Donald Trump, candidat en tête des primaires républicaines pour l'élection présidentielle de novembre, a incité les violences survenues lors d'un meeting au cours duquel un manifestant noir a été frappé par un militant blanc. Mardi, les deux candidats démocrates et quatre républicains vont se disputer l'Illinois, l'Ohio, le Missouri, la Caroline du Nord et la Floride.
"Un niveau incitant à l'émeute". "Nous continuons d'examiner toutes les circonstances, y compris tout chef d'accusation supplémentaire contre M. McGraw, y compris la possibilité que l'attitude de M. Trump ou de la campagne de M. Trump ait atteint un niveau incitant à l'émeute, et y compris les actions ou les inactions de nos agents", a indiqué lundi le bureau du shérif du comté de Cumberland.
Un Noir frappé au visage en plein meeting. John McGraw, 78 ans, a été arrêté par la police jeudi dernier et inculpé d'agression, voies de fait et trouble à l'ordre public pour avoir frappé d'un coup de coude au visage Rakeem Jones, un Noir de 26 ans qui était escorté hors du meeting à Fayetteville par des agents de sécurité. Le septuagénaire, qui a précisé plus tard que la prochaine fois "nous pourrions devoir tuer" Rakeem Jones, doit comparaître devant la justice le 6 avril.
Un meeting annulé à Chicago. Donald Trump est accusé par ses critiques d'inciter ses partisans à la violence, et d'alimenter une atmosphère de plus en plus toxique autour de ses meetings et de sa campagne en général. L'homme d'affaires, dont les rassemblements sont de plus en plus le théâtre d'incidents, avait annulé vendredi un meeting dans une université de Chicago après des accrochages entre ses partisans et des manifestants, dont de nombreux noirs et hispaniques.