Une septuagénaire américaine fabriquait du poison en maison de retraite

La retraitée fabriquait du poison dans sa résidence (photo d'illustration).
La retraitée fabriquait du poison dans sa résidence (photo d'illustration). © NICOLAS TUCAT / AFP
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avec AFP , modifié à
La retraitée, qui concoctait de la ricine dans la cuisine de sa résidence pour personnes âgées, n'a apparemment fait aucune victime. 

Une retraitée américaine a été arrêtée jeudi pour avoir fabriqué de la ricine, un poison violent, qu'elle concoctait elle-même dans sa cuisine d'une résidence pour personnes âgées du Vermont avant d'en faire prendre à ses voisins, a rapporté la police fédérale (FBI).

Une substance dangereuse. Les agissements de Betty Miller, 70 ans, n'ont apparemment fait aucune victime mais l'improbable passe-temps de la septuagénaire a entraîné une descente inhabituelle du FBI dans cette bucolique résidence du nord des Etats-Unis. Le FBI avait été alerté par l'identification d'une substance dangereuse à la "Wake Robin retirement home" en début de semaine et avait découvert une bouteille portant l'étiquette "ricine" dans l'appartement de Betty Miller. Des tests ont prouvé qu'il s'agissait de la substance mortelle.

Selon le FBI, Betty Miller a déclaré que "les poisons à base de plantes étaient un sujet qui l'intéressait et qu'elle avait effectué des recherches sur internet pour savoir comment les fabriquer". "Elle a affirmé qu'elle avait fabriqué de la ricine dans sa cuisine de la résidence Wake Robin et que, pour en tester la puissance, elle en avait mis dans de la nourriture ou des boissons consommées par d'autres résidents", a précisé le FBI dans son communiqué.

Pommes, cerises et bois d'if. Des experts du FBI en charge des armes de destruction massive (FBI WMD) ont ensuite été dépêchés sur place et ont retrouvé d'autres quantités de ricine dans l'appartement ainsi que des composants végétaux tels que des pommes, du bois d'if, des cerises et des digitales, qui peuvent tous être utilisés pour la fabrication de poisons.

Des responsables ont assuré que "toutes les menaces présentées par les substances retrouvées dans l'appartement de Madame Miller avaient été neutralisées". La résidence Wake Robin a pour sa part écrit qu'il s'agissait "d'un événement isolé" et que "personne n'avait été évacué". Son texte intitulé "Communiqué sur les événements inhabituels survenus cette semaine" assure en revanche que Betty Miller ne reviendra pas à Wake Robin.