Un Israélien déclaré coupable de l'incendie d'un haut lieu chrétien

Depuis des années, sous le label du "prix à payer", des activistes d'extrême-droite ou des colons se livrent à des actes de vandalisme des lieux de culte musulmans ou chrétiens.
Depuis des années, sous le label du "prix à payer", des activistes d'extrême-droite ou des colons se livrent à des actes de vandalisme des lieux de culte musulmans ou chrétiens. © AFP
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avec AFP , modifié à
Depuis des années, sous le label du "prix à payer", des activistes d'extrême droite ou des colons se livrent à des actes de vandalisme des lieux de culte musulmans ou chrétiens.

Un Israélien a été reconnu coupable mercredi par un tribunal de l'incendie en juin 2015 d'une église où le Christ a accompli le miracle de la multiplication des pains, selon la tradition chrétienne, a-t-on indiqué de sources judiciaires. Yinon Reuveni a été reconnu coupable "d'incendie volontaire aggravé" et de "conspirations criminelles" par le tribunal de district de Nazareth dans le nord d'Israël, selon les attendus du procès. La date de l'annonce de la peine qui lui sera infligée n'a pas été fixée.

Des jeunes colons radicalisés. Selon les médias, le coupable est âgé de 22 ans et réside dans une colonie sauvage de Baladim dans le nord de la Cisjordanie occupée. Les colonies dites sauvages sont celles qui n'ont pas obtenu toutes les autorisations nécessaires des autorités israéliennes et regroupent en général de jeunes colons radicalisés. Deux pièces du sanctuaire de Tabgha avaient été ravagées par un incendie en juin 2015.

L'église de la Multiplication des pains sur la rive nord-ouest du lac de Tibériade au nord d'Israël n'avait elle-même pas été atteinte. L'atrium de l'église a rouvert en février de cette année après une messe en présence de dignitaires chrétiens et de donateurs.

Des activistes qui visent même l'armée israélienne. Depuis des années, des activistes d'extrême droite ou des colons se livrent en Israël et dans les Territoires palestiniens occupés, sous le label du "prix à payer", à des agressions et des actes de vandalisme contre des Palestiniens, des Arabes israéliens, des lieux de culte musulmans et chrétiens, ou même l'armée israélienne. Le site de Tagbha a été la cible d'une précédente attaque en avril 2014 lorsque des jeunes juifs religieux avaient endommagé des croix et agressé des ecclésiastiques, selon des responsables chrétiens.