Azovstal 4:20
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avec AFP , modifié à
Près de 500 civils ont été évacués de Marioupol, qui subit l'assaut des forces de russes. Un convoi de l'ONU est également attendu ce vendredi pour évacuer les derniers civils retranchés dans l'aciérie d'Azovstal à Marioupol. Une centaine de civils ont pu déjà quitter l'aciérie par le biais d'une évacuation organisée par l'ONU et le Comité international de la Croix-Rouge.
L'ESSENTIEL

"Près de 500 civils" au total ont pu être évacués de la ville de Marioupol ces derniers jours, assiégée et bombardée par les Russes, ont indiqué ce vendredi les autorités ukrainiennes, précisant que les évacuations se poursuivaient ce vendredi. "Nous avons réussi à évacuer presque 500 civils", a indiqué sur Telegram le chef de l'administration présidentielle Andriï Iermak. "Aujourd'hui nous nous concentrons sur Azovstal", a précisé de son côté à l'AFP la vice-Première ministre Iryna Verechtchouk, alors que l'ONU a annoncé jeudi avoir envoyé un nouveau convoi à l'aciérie, où resteraient encore quelque 200 civils.

Un convoi de l'ONU est également attendu pour évacuer les derniers civils retranchés dans l'aciérie d'Azovstal à Marioupol, dernière poche de résistance ukrainienne dans ce port stratégique du Donbass, sans assurance toutefois d'une trêve des combats. Malgré cette incertitude, le secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des questions humanitaires, Martin Griffiths, a annoncé jeudi que ce nouveau convoi se dirigeait vers la ville martyre, devenue un des symboles de l'invasion russe débutée le 24 février.

Les principales informations :

  • Un nouveau convoi de l'ONU est attendu vendredi pour évacuer les derniers civils retranchés dans l'aciérie d'Azovstal à Marioupol
  • Une centaine de civils avaient déjà pu quitter l'aciérie le week-end dernier
  • Le président russe Vladimir Poutine a affirmé jeudi soir que "l'armée russe était toujours prête à assurer l'évacuation des civils" d'Azovstal
  • La Hongrie bloque la proposition d'embargo de l'UE
  • Des tirs pendant l'évacuation d'Azovstal, selon Kiev
  • Berlin va livrer sept obusiers à l'Ukraine

La Russie "pour toujours" dans le sud de l'Ukraine

La Russie restera "pour toujours" dans le sud de l'Ukraine, a affirmé vendredi un haut responsable parlementaire russe, Andreï Tourtchak, au cours d'une visite à Kherson, une importante ville ukrainienne dont Moscou revendique le contrôle total depuis mars.

Severodonetsk, l'une des localités d'importance du Donbass encore contrôlées par les Ukrainiens, est de son côté "quasiment encerclée" par les forces russes et les séparatistes, a déclaré vendredi son maire. Bien que la très grande majorité des quelque 100.000 habitants aient quitté cette ville, le maire a déploré que 15.000 d'entre eux refusent toujours de partir.

Visioconférence du G7 avec Zelensky

Les dirigeants des grandes puissances du G7 vont avoir dimanche une réunion virtuelle consacrée à la guerre en Ukraine à laquelle participera aussi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a annoncé vendredi une porte-parole du chancelier allemand, dont le pays assure la présidence du G7 cette année.

Embargo sur le pétrole : négociations de l'UE

Une nouvelle mouture du projet d'embargo européen sur les importations de pétrole russe, avec des modifications demandées par plusieurs États membres, est discutée vendredi à Bruxelles. Mais la Hongrie bloque la proposition de la Commission européenne d'interdire les achats de pétrole et de produits pétroliers à la Russie d'ici à la fin de l'année, estimant qu'elle porte "atteinte" à l'unité de l'UE.

L'inscription du chef de l'Église orthodoxe russe, le patriarche Kirill, un soutien affiché de l'offensive russe, au nombre des nouvelles personnalités figurant sur la liste noire de l'Union européenne, est également contestée.

Tirs pendant l'évacuation d'Azovstal, selon Kiev

Le régiment Azov, qui défend l'immense aciérie Azovstal où sont retranchés les derniers combattants ukrainiens de la ville assiégée de Marioupol (sud-est), a accusé vendredi les forces russes d'avoir visé une de ses voitures participant à l'opération d'évacuation de civils, tuant un soldat et faisant six blessés.

L'armée russe avait annoncé mercredi soir qu'elle respecterait un cessez-le-feu unilatéral pendant trois jours, de jeudi à samedi, pour permettre l'évacuation des civils, mais les informations quant à la situation sur place restent contradictoires.

"Près de 500 civils" au total ont pu être évacués ces derniers jours, selon Kiev, et ces opérations devaient se poursuivre vendredi. Selon l'Institut américain d'étude de la guerre (ISW), "les forces russes vont probablement prendre le contrôle du site dans les prochains jours".

Promesse de sécurité alimentaire malgré la guerre

De grandes puissances agricoles, dont l'Union européenne, les États-Unis, le Canada et l'Australie, se sont engagées vendredi à assurer la sécurité alimentaire du monde en dépit des chocs provoqués par l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

"Nous nous engageons à travailler ensemble pour assurer qu'il y ait de la nourriture en quantité suffisante pour tout le monde, y compris les plus pauvres, les plus vulnérables et les personnes déplacées", écrivent ces 51 membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) dans un communiqué commun.

Moscou tente de contourner les restrictions

La Russie a rendu publique vendredi une liste d'une centaine de catégories de marchandises dont l'importation sans l'accord des détenteurs de la propriété intellectuelle est autorisée afin de contourner les restrictions décidées depuis le début de son offensive en Ukraine.

Ce mécanisme d'importations parallèles doit permettre d'éviter les pénuries dans l'industrie comme dans le commerce de marchandises que la Russie est incapable à l'heure actuelle de produire elle-même.

Berlin va livrer sept obusiers à l'Ukraine

L'Allemagne va fournir sept obusiers blindés à l'Ukraine pour l'aider à repousser l'envahisseur russe, a annoncé vendredi le ministère de la Défense, augmentant ainsi quelque peu ses efforts de livraisons d'armes lourdes à ce pays.