Turquie : plus de 7.000 policiers, soldats, et membres de ministères limogés

Les autorités ont limogé quelque 7.000 personnes, dont des policiers. (Photo d'illustration)
Les autorités ont limogé quelque 7.000 personnes, dont des policiers. (Photo d'illustration) © ADEM ALTAN / AFP
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avec agences , modifié à
À la veille du premier anniversaire du putsch manqué en Turquie, plus de 7.000 policiers, enseignants et fonctionnaires ont été limogés dans le cadre de l'état d'urgence.

Plus de 7.000 officiers de police, soldats et membres de ministères ont été limogés en Turquie, selon un nouveau décret publié vendredi dans le cadre de l'état d'urgence imposé après le putsch manqué de juillet 2016, rapporte l'agence de presse officielle Anadolu. Au total, 7.563 personnes ont été limogées dans cette nouvelle purge, selon Anadolu, qui ajoute que les autorités ont également dégradé 342 militaires à la retraite. 

Plus de 100.000 limogeages en un an. Plus tôt, le journal Hurriyet avait fait état de 7.348 personnes limogées, dont 2.303 policiers et 300 professeurs d'université. Ce décret survient à la veille des commémorations du premier anniversaire de la tentative de coup d'État, le 15 juillet 2016. Accusant le prédicateur Fethullah Gülen d'être derrière le putsch, ce que nie l'intéressé, exilé aux États-Unis, Ankara traque inlassablement ses sympathisants depuis un an : 50.000 personnes ont été arrêtées, plus de 100.000 limogées ou suspendues de leurs fonctions, dont un quart des juges et des procureurs.

Gülen dénonce la "persécution" par Ankara. Le prédicateur turc Fethullah Gülen a condamné vendredi le "putsch abject" de 2016 et la "chasse aux sorcières" menée depuis par les autorités turques. Dans un communiqué, le prédicateur a également dénoncé la "persécution sans précédent" contre son mouvement "Hizmet" ("Service" en turc). "Malheureusement, dans la foulée de cette tragédie (le putsch manqué, ndlr), on a porté atteinte à bien trop d'innocents. Illégalement limogés, arrêtés, emprisonnés et même torturés. Tous sous l'ordre du gouvernement", a tonné Fethullah Gülen. Il a encore accusé le "gouvernement de mener une chasse aux sorcières pour éliminer quiconque est considéré comme déloyal au président Erdogan et à son régime".