Turquie : Erdogan évoque à nouveau un possible rétablissement de la peine de mort

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avec AFP , modifié à
"Si le peuple veut la peine de mort, les partis suivront sa volonté", a déclaré le président turc dimanche lors d'un rassemblement géant.  

Le président Recep Tayyip Erdogan a de nouveau évoqué, dimanche, un possible rétablissement de la peine de mort en Turquie, devant des centaines de milliers de Turcs qui manifestaient pour la démocratie à Istanbul après le putsch raté.

"Si le peuple veut la peine de mort, les partis suivront sa volonté", a assuré Erdogan, devant des sympathisants qui scandaient "peine de mort". "Apparemment, il n'y a pas la peine capitale en Europe, mais ils l'ont aux Etats-Unis, au Japon, en Chine. La plupart des pays l'appliquent", a lancé le président Erdogan. Juste avant lui, le chef d'Etat-major, le général Hulusi Akar, qui avait été brièvement enlevé par les putschistes, avait été interrompu par la foule lors de son discours aux cris de "peine de mort". 

Une mise en péril de l'adhésion à l'UE. Deux jours après le coup d'Etat manqué, le président turc avait déjà abordé la question, estimant que cette revendication ne pouvait être ignorée. La peine de mort en Turquie a été abolie en 2004, dans le cadre de la candidature d'Ankara à l'entrée dans l'Union européenne. La réintroduction de celle-ci serait "la fin des négociations d'adhésion" d'Ankara à l'UE, avait alors déclaré le porte-parole du gouvernement allemand, tout en aggravant l'inquiétude à l'étranger sur le non-respect de l'Etat de droit.