Taxes américaines : l'UE "se réserve" toujours le droit de répliquer faute d'"exemption permanente"

L'Union européenne reste prudente quant à l'exemption de taxes annoncée par Donald Trump vendredi.
L'Union européenne reste prudente quant à l'exemption de taxes annoncée par Donald Trump vendredi. © JOHN THYS / AFP
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avec AFP , modifié à
Face à l'annonce de Donald Trump d'imposer d'éventuelles taxes sur l'acier et l'aluminium, les pays membres de l'Union européenne ont annoncé qu'ils se réservaient le droit d'y répondre "de manière appropriée et approfondie".

L'Union européenne "se réserve" toujours le droit de répliquer à d'éventuelles taxes américaines sur l'acier et l'aluminium si elle n'en est pas exemptée de manière "permanente", ont affirmé vendredi les dirigeants européens, réunis en sommet à Bruxelles.

L'UE se réserve le droit de répondre "de manière appropriée". L'UE "demande que cette exemption soit permanente" et "se réserve le droit (...) de répondre aux mesures américaines de manière appropriée et proportionnée", écrivent les chefs d'État et de gouvernement de l'UE dans leurs conclusions, en réaction à l'exemption temporaire qui leur a été accordée dans la nuit par Donald Trump.

Le beurre de cacahuète taxé ? La commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström a expliqué que "les options" de l'UE pour préserver ses droits restaient "ouvertes". Parmi elles, Bruxelles a préparé une liste de produits américains emblématiques, comme le beurre de cacahuète ou les motos, qui pourraient à leur tour être visés par des taxes si celles envisagées par les Etats-Unis entraient un jour en application. "Les discussions entre des alliés et des partenaires ne devraient pas faire l'objet de dates limite artificielles", a-t-elle tweeté.

"Guerre commerciale" possible. Le porte-parole du gouvernement français Benjamin Griveaux a considéré qu'il était "heureux que le président Trump ait changé d'avis". "Tous ceux qui prennent des décisions de manière unilatérale s'exposent à des représailles, des contre-mesures", a-t-il commenté, soulignant que l'Europe avait "clairement exprimé son intention de riposter et de rentrer dans une guerre commerciale".