Syrie : Moscou assure avoir tué 180 djihadistes et mercenaires de l’EI en Syrie

Quelque 120 combattants de l'EI auraient été tués par des frappes russes
Quelque 120 combattants de l'EI auraient été tués par des frappes russes © Vadim Grishankin / RUSSIAN DEFENCE MINISTRY / AFP
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avec AFP , modifié à
Le ministère russe de la Défense annonce samedi qu'un poste de commandement du groupe djihadiste a été détruit et que quelque 180 combattants ont également été tués.

Quelque 120 combattants du groupe djihadiste État islamique et plus de 60 "mercenaires" étrangers ont été tués en Syrie au cours de ces dernières 24 heures après des frappes aériennes des forces russes, a annoncé samedi le ministère russe de la Défense. Il a également annoncé la mort du chef djihadiste tchétchène Omar al-Shishani dont la mort avait déjà été annoncée en 2016. 

Plus de 60 mercenaires tués. Dans des frappes russes survenues ces dernières 24 heures, "un poste de commandement des terroristes a été détruit et jusqu'à 80 combattants ont été tués dans la zone de Mayadine" dans la province de Deir Ezzor, a ajouté le ministère russe. Une quarantaine de combattants de l'EI ont été tués près de la région de Boukamal, dans la même province frontalière de l'Irak, a-t-il soutenu.

Plus de soixante mercenaires originaires de pays de l'ex-Union soviétique, de Tunisie et d'Égypte ont été en outre tués dans une autre frappe au sud de Deir Ezzor, selon le ministère russe. Toujours selon la même source, "un nombre important de mercenaires étrangers" sont arrivés à Boukamal en provenance d'Irak. Mayadine et Boukamal sont parmi les derniers bastions de l'EI en Syrie.

Une mort déjà annoncée en 2016. De manière surprenante, le ministère a également rapporté la mort d'Omar al-Shishani (Omar le Tchétchène) ainsi que de deux autres chefs djihadistes natifs du Caucase du Nord dans un raid russe survenu plus tôt. Pourtant, en 2016 l'agence de propagande de l'EI, Amaq, avait déjà annoncé la mort de l'influent chef Omar al-Shishani en Irak. Les États-Unis avaient confirmé l'avoir ciblé. Sa famille avait reçu les condoléances dans son village natal de Birkiani en Géorgie.

Sur la "mort" des trois chefs djihadistes, le ministère russe a cité outre Omar le tchétchène, Alaeddine al-Shishani et Salaheddine al-Shishani. Moscou explique avoir annoncé leur mort après avoir pris "plusieurs jours" pour confirmer les résultats d'une frappe au nord de Boukamal contre un poste de commandement de l'EI.

Des informations mises en doute par l'OSDH. Mais le chef de l'Observatoire syrien des droits de l'homme, Rami Abdel Rahmane, qui dispose un vaste réseau de sources à travers la Syrie, a indiqué que "Salaheddine al-Shishani est toujours vivant" et que "son groupe djihadiste est allié avec les djihadistes (de l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda). Il n'a aucun lien avec l'EI". Omar al-Shishani, de son vrai nom Tarkhan Taïmourazovitch Batirachvili et présenté par Washington comme l'équivalent du "ministre de la Défense" au sein de l'EI, avait auparavant été donné plusieurs fois pour mort sur les réseaux sociaux ou dans les médias.