Syrie : le mois le plus meurtrier pour les civils depuis le début des frappes de la coalition

L'OSDH a fait état cette semaine du mois le plus meurtrier depuis le début des frappes de la coalition conduite par les Américains.
L'OSDH a fait état cette semaine du mois le plus meurtrier depuis le début des frappes de la coalition conduite par les Américains. © NAZEER AL-KHATIB / AFP
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avec AFP , modifié à
En deux jours de frappes sur Mayadine, 50 personnes ont été tuées selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. 

Des frappes aériennes de la coalition dirigée par les États-Unis ont fait au moins 35 morts parmi les civils, jeudi, dans une ville de l'est de la Syrie aux mains du groupe État islamique (EI), a annoncé une ONG, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). 

Cinq enfants parmi les victimes. Parmi les personnes tuées figurent au moins 26 parents de combattants de l'EI, des Syriens, mais aussi des Marocains, a précisé le chef de l'OSDH, Rami Abdel Rahman. "Les neuf autres sont des civils syriens, dont cinq sont des enfants", a-t-il précisé. Le Pentagone s'est refusé à tout commentaire. Selon l'OSDH, les frappes ont visé des immeubles d'habitation à Mayadine, une ville de la province syrienne de Deir Ezzor. En deux jours de frappes sur Mayadine, 50 personnes ont au total été tuées, selon l'OSDH.

Le mois le plus meurtrier. Cette ONG, dont le siège est en Grande-Bretagne, a fait état cette semaine du mois le plus meurtrier depuis le début, le 23 septembre 2014, des frappes de la coalition conduite par les Américains. Entre le 23 avril et le 23 mai, 225 civils ont été tués en Syrie, selon l'OSDH. Jeudi, le Pentagone a d'ailleurs rendu publique une enquête d'après laquelle 105 civils sont morts en mars dans l'attaque d'une cache d'armes de l'organisation djihadiste EI à Mossoul, dans le nord de l'Irak.

Un bilan réel certainement plus lourd. L'armée américaine avait reconnu auparavant la mort accidentelle de 352 civils tués par la coalition en Irak et en Syrie depuis 2014. Mais de nombreux cas font encore l'objet d'investigations et le bilan réel est certainement plus lourd. Airwars, un collectif de journalistes basé à Londres, estime pour sa part que le nombre de victimes civiles de la coalition anti-djihadiste menée par les États-Unis a fortement augmenté depuis que Donald Trump est devenu le chef des armées américaines, avec un record de 366 victimes au mois d'avril, ce que le Pentagone a démenti. "Nous avons des chiffres différents", a déclaré mercredi le général Jeffrey Harrigian, qui dirige les forces aériennes américaines au Moyen-Orient.