Sept Italiens sur dix favorables au Lyon-Turin, selon un sondage

La ligne à grand vitesse Lyon-Turin a ses défenseurs, comme ici lors d'une manifestation en Italie.
La ligne à grand vitesse Lyon-Turin a ses défenseurs, comme ici lors d'une manifestation en Italie. © AFP
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avec AFP , modifié à
Sujette à de violentes polémiques, la ligne à grande vitesse Lyon-Turin est approuvée par une majorité d'italiens.

Sept Italiens sur dix ont une opinion positive du projet de ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) Lyon-Turin, objet de virulentes polémiques au sein de la coalition au pouvoir en Italie, selon un sondage publié lundi. Selon ce sondage Demos & Pi publié par le quotidien La Repubblica, 70% des Italiens donnent une note comprise entre 6 et 10 (10 étant le maximum) au projet de construction en cours, baptisé TAV de ce côté des Alpes.

Ils sont 26% à lui attribuer en revanche une note de 1 à 5, tandis que 4% n'ont pas d'opinion. Il y a une semaine, la commissaire européenne aux Transports Violeta Bulc s'était réjouie de la réception d'une "lettre du gouvernement italien réaffirmant son soutien au projet Lyon-Turin". 

Une motion pour bloquer le projet

Le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, avait auparavant estimé le 23 juillet, via son compte Facebook, que ne pas réaliser la ligne ferroviaire "coûterait beaucoup plus cher" que mener le projet à son terme. Une motion déposée par le M5S pour bloquer le projet doit être examinée mercredi par le Sénat, en même temps que d'autres motions qui sont au contraires en faveur de la poursuite du projet. La motion du M5S a très peu de chances de passer et ne changera rien au feu vert italien envoyé à Bruxelles, car il faudrait une nouvelle loi adoptée par le Parlement pour annuler la précédente votée en 2016.

Le projet alimente depuis des mois les polémiques au sein de la majorité au pouvoir, formée par la Ligue, favorable à cette liaison, et le M5S, farouchement opposé au Lyon-Turin qu'il considère comme un gaspillage d'argent public. Le projet vise à réduire les transports de marchandises en camions au profit du rail et à diviser par deux le temps de trajet pour les passagers, en mettant Turin à deux heures de Lyon.