Sauvés des cirques, 33 lions retournent vivre dans la savane

Ces animaux, dont certains sont borgnes ou n'ont plus de griffes, souffraient de problèmes de malnutrition ou de maltraitance.
Ces animaux, dont certains sont borgnes ou n'ont plus de griffes, souffraient de problèmes de malnutrition ou de maltraitance. © AFP
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avec AFP , modifié à
Il s'agit de la plus grande opération de transport de félins en captivité de l'histoire.

Simba va retrouver la savane africaine. Ce lion, récupéré dans un cirque sud-américain, s'envole vendredi du Pérou pour l'Afrique du Sud en compagnie de trente-deux autres congénères. Là-bas, les lions seront relâchés dans une réserve naturelle. 

Quelques mois de transition. Simba, Shakira, Rolex et les autres félins embarqueront dans un avion cargo à destination de Johannesburg, où ils doivent arriver samedi. Après quelques mois de transition, ils retrouveront leur habitat naturel en octobre dans le sanctuaire d'Emoya. "C'est vraiment merveilleux que ces lions, après avoir vécu une vie de souffrances dans des cirques, retournent à la maison en Afrique", a déclaré Jan Creamer, la présidente d'Animal Defenders International (ADI), l'ONG en charge de cette vaste opération, baptisée "Esprit de liberté".

Comme un passager première classe. Selon l'ADI, il s'agit de la plus grande opération de transport de félins en captivité de l'histoire. "Le coût du transfert est de 10.000 dollars par lion, le même prix que paye un passager pour voyager en première classe sur un vol transatlantique", a indiqué l'ONG. 

Une loi au Pérou et en Colombie. Sur les 33 félins, 24 proviennent du Pérou et 9 de Colombie, les deux pays ayant adopté des lois qui interdisent l'usage d'animaux sauvages dans ce type d'attractions, respectivement en 2011 et 2013. Si en Colombie le cirque de Bucaramanga, dans le nord-est, a remis ses lions volontairement, au Pérou, l'ONG a dû intervenir dans plusieurs cirques avec les forces de l'ordre pour faire appliquer la loi. Ces animaux, dont certains sont borgnes ou n'ont plus de griffes, souffraient de problèmes de malnutrition ou de maltraitance.