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Antoine Terrel , modifié à
Invitée d'Europe 1, l'ancienne ministre chargée des Affaires européennes Nathalie Loiseau est revenue sur le départ du Royaume-Uni de l'Union européenne, qui doit prendre effet vendredi à minuit. 
INTERVIEW

Le jour J du Brexit est arrivé. Après trois ans de déchirements, le Royaume-Uni devient vendredi le premier pays à quitter l'Union européenne, avant une période de négociations sur la future relation entre les deux parties. Invitée d'Europe 1, l'eurodéputée de la majorité et ancienne ministre chargée des Affaires européennes d'Emmanuel Macron, Nathalie Loiseau, a fait part de sa "tristesse", mais aussi de sa "détermination". 

Au micro de Nathalie Levy, Nathalie Loiseau regrette "de voir partir un grand pays avec qui on a une histoire commune forte". Mais, ajoute-t-elle, abordant les nouveaux défis pour l'UE, il faut désormais "convaincre les Européens que le projet européen vaut la peine", et "construire avec les Britanniques une relation future qui sera moins forte, mais dont il faut espérer qu'elle sera solide". 

"Je ne sais pas si les Britanniques savent vers où ils vont"

Appelant à "tirer les leçons du Brexit", l'ancienne ministre note qu'outre-Manche, "le mensonge a payé", débouchant sur le départ de l'Union européenne. "Lors des dernières élections, c'était quoi le projet de Boris Johnson ? Juste de se débarrasser du Brexit", fustige-t-elle avant d'ajouter : "Je ne sais pas si les Britanniques savent où ils vont." 

Alors qu'une période de transition s'ouvre et devrait durer jusqu'au 31 décembre, Nathalie Loiseau refuse de considérer que les Britanniques se trouvent en position de force au moment de débuter les discussions. "Comment voulez-vous être en position de force quand vous êtes 60 millions face à 450 millions d'habitants ?", interroge-t-elle. Et de conclure : "Les premiers grands perdants du Brexit, ce sont les Britanniques."