Qualité des aliments dans l'UE : bientôt des tests pour réconcilier Est et Ouest

Le Coca-Cola serait par exemple "moins riche" en Europe de l'Est.
Le Coca-Cola serait par exemple "moins riche" en Europe de l'Est. © VALENTINA PETROVA / AFP
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avec AFP
Des différences de composition dans les produits d'une même marque ont été constatées entre des pays de l'Europe de l'Est et de l'Europe de l'Ouest. 

La Commission européenne va lancer des tests comparatifs à l'échelle de l'UE pour déceler d'éventuelles différences de qualité entre produits alimentaires d'une même marque, une pratique de "double standard" dénoncée par les pays d'Europe de l'Est, a annoncé lundi la Commissaire à la consommation de l'UE, Vera Jourova. Des pays d'Europe centrale et orientale - Hongrie, Slovaquie, Bulgarie en tête - dénoncent depuis plusieurs mois la différence de qualité de certains produits de marque, pourtant commercialisés sous le même emballage, selon les pays : Nutella "moins crémeux", Coca-Cola "moins riche" ou chocolat en poudre Nesquik de Nestlé moins "intense".

Résultats d'ici la fin de l'année. La Commission européenne va lancer dans les prochains jours et dans tous les Etats membres une nouvelle méthodologie de tests destinés à comparer les produits, a déclaré Vera Jourova lors d'un forum à Sofia organisé par la Bulgarie dans le cadre de sa présidence du Conseil de l'UE. "Nous espérons présenter les premiers résultats de ces tests à l'échelle de l'UE d'ici la fin de l'année", a-t-elle déclaré. "Nous voulons que les consommateurs perçoivent l'équité de l'UE jusque dans leur panier de courses et dès que possible (...) cela implique une même qualité partout sur le marché unique", a ajouté la commissaire.

S’adapter au goût local ? Plusieurs pays d'Europe de l'Est avaient rendu publics en 2017 des tests comparatifs révélant des différences de composition dans les produits d'une même marque vendus sur leur territoire et dans les pays de l'ouest de l'Europe. Certaines marques mises en cause avaient alors expliqué qu'il s'agissait de s'adapter au goût local. "Les producteurs devraient être en mesure d'expliquer les raisons objectives" de ces différences, a encore déclaré Vera Jourova. "S'ils ne sont pas en mesure de l'expliquer ou de fournir des preuves, les autorités devraient entamer une procédure contre ces producteurs (...) pour pratiques commerciales déloyales", a-t-elle ajouté.