Pour al-Assad, Trump sera un "allié naturel" de Damas s'il lutte contre le "terrorisme"

"Disons que s'il va lutter contre le terrorisme, bien sûr nous allons être alliés", a assuré mardi le président syrien, au sujet de Donald Trump.
"Disons que s'il va lutter contre le terrorisme, bien sûr nous allons être alliés", a assuré mardi le président syrien, au sujet de Donald Trump. © AFP
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avec AFP , modifié à
Bachar al-Assad a réagi mardi soir, dans un entretien à la télévision portugaise, à l'élection de Donald Trump, assurant qu'il pourrait être "un allié".

Le chef de l'Etat syrien Bachar al-Assad a affirmé que le président américain élu Donald Trump serait "un allié naturel" s'il luttait contre le terrorisme, dans un entretien diffusé mardi soir par la télévision publique portugaise RTP. "Nous ne pouvons rien dire sur ce qu'il va faire, mais disons que s'il va lutter contre le terrorisme, bien sûr nous allons être alliés, des alliés naturels de la même manière que nous le sommes avec les Russes, les Iraniens et beaucoup d'autres pays qui veulent défaire le terrorisme", a dit Bachar al-Assad à la RTP.

Les formations hostiles à son régime. Par le terme de "terrorisme", le régime de Damas entend toutes les formations armées qui lui sont hostiles, que ce soit celles considérées comme modérées ou les djihadistes, comme le groupe Etat islamique (EI), qui contrôle de vastes régions en Syrie. 

"Dubitatif". Interrogé sur les déclarations de Donald Trump jugeant prioritaire en Syrie la lutte contre le groupe État islamique (EI), Bachar al-Assad s'est montré toutefois prudent. "Bien sûr que c'est prometteur, mais pourra-t-il le concrétiser. Pourra-t-il agir dans ce sens? Qu'en est-il des forces qui sont opposées (à cela) au sein de son administration et du courant dominant dans les médias qui étaient contre lui? (...) C'est pour cela que nous sommes encore dubitatifs sur le fait qu'il puisse tenir ses promesses", a-t-il ajouté.

Dans un entretien publié samedi par le Wall Street Journal, Donald Trump avait suggéré qu'il fallait lutter davantage contre l'EI. Et, à chercher à remplacer Bachar al-Assad, avait-il dit, "nous allons finir par combattre la Russie", alliée de Damas. "L'EI est une bien plus grande menace contre nous qu'Assad", avait déjà dit Donald Trump au New York Times en juillet.