Portugal : mise en examen de trois ex-secrétaires d'Etat invités par un sponsor à l'Euro-2016

Les trois secrétaires d'État ont réaffirmé que leur "conviction que leur comportement n'était pas illégal".
Les trois secrétaires d'État ont réaffirmé que leur "conviction que leur comportement n'était pas illégal". © PATRICIA DE MELO MOREIRA / AFP
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avec AFP , modifié à
Ces trois anciens membres du gouvernement avaient accepté des invitations du groupe pétrolier portugais Galp pour assister à des matches du Portugal pendant l'Euro-2016.

Trois anciens secrétaires d'Etat portugais, qui s'étaient fait inviter à l'Euro-2016 par l'un des sponsors de l'équipe nationale de football, ont été mis en examen pour prise illégale d'intérêts, a annoncé lundi le ministère public. Fernando Rocha Andrade, secrétaire d'Etat aux Affaires fiscales, Joao Vasconcelos, secrétaire d'Etat à l'Industrie, et Jorge Costa Oliveira, secrétaire d'Etat à l'Internationalisation, avaient démissionné la veille "pour ne pas porter préjudice au gouvernement". 

Une invitation à voir des matches. Ces trois anciens membres du gouvernement avaient accepté des invitations du groupe pétrolier portugais Galp pour assister à des matches de l'équipe nationale portugaise lors du Championnat d'Europe de football organisé l'été dernier en France. Les secrétaires d'Etat, dont la démission avait été aussitôt acceptée dimanche soir par le Premier ministre socialiste Antonio Costa, avaient demandé eux-mêmes à être mis en examen pour pouvoir se défendre. Dès l'été dernier, ils avaient annoncé leur intention de rembourser les dépenses engagées par le groupe pétrolier, tout en affirmant leur "conviction que leur comportement n'était pas illégal". L'affaire, révélée en août 2016, avait créé des remous politiques, Fernando Rocha Andrade étant alors en charge d'un différend fiscal opposant le groupe pétrolier et l'Etat portugais, une situation susceptible de créer un conflit d'intérêts.

Trois autres responsables gouvernementaux avaient déjà été mis en examen dans le cadre de cette enquête, a indiqué lundi le parquet général dans un communiqué, précisant qu'il s'agit d'un chef de cabinet, d'un ancien chef de cabinet et d'un conseiller du gouvernement.